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vendredi, avril 26, 2024

Harcèlement sexuel, tentatives de viol, corruption : qui protège le commissaire Omar Bacha ?

Ancien élément de la police des frontières (PAF), passé par l’école de police d’El Hamiz, Omar Bacha est le responsable de la sécurité de l’aéroport d’Alger. Il avait remplacé Mohamed Tiarti au niveau de l’aéroport Houari Boumediene, limogé suite à la sortie pour la france de l’ancien chef de la 2ème région militaire le Général-Major Said Bey, alors sous ISTN. Depuis le retour de Khelifa Lounissi à la tête de la DGSN au mois d’août 2019,  Omar Bacha a été réhabilité dans ses fonctions et retrouve un pouvoir d’une grande influence à la tête de tous les policiers de l’aéroport d’Alger. 

Des privilèges qui lui permettent d’abuser de son pouvoir pour s’adonner aux comportements les plus vils et les plus répréhensibles par la loi et la morale. Au mois de janvier dernier, Algérie Part avait publié des révélations fracassantes à l’encontre de ce haut responsable censé incarner la droiture et l’exemplaire au regard de son poste sensible au sein de la DGSN. Au cours de nos révélations, nous avions expliqué comment le commissaire divisionnaire Omar Bacha a été l’auteur d’une violente agression sexuelle commise contre Zahia B., agent de police au sein de l’aéroport d’Alger. Abusant de l’autorité conférée par sa fonction envers sa collègue, Omar Bacha a porté atteinte à la dignité de la victime, à l’intégrité de sa personne et à son droit au travail.

Au mois de mars dernier, nous avions publié de nouvelles révélations concernant les agissements mafieux et intolérables de ce fonctionnaire de la police algérienne à l’aéroport international d’Alger. Nous avions expliqué que Tahar Allache, l’ex-directeur de l’aéroport d’Alger, la tête pensante d’un grand réseau de trafic malsain, à savoir l’homme qui manipule Omar Bacha à sa guise et l’entraîne dans des opérations opaques consistant à marchander le passage par les postes de contrôle de la police des frontières auprès des businessmans apeurés par les enquêtes sur la corruption et les dirigeants politiques les plus influents du sérail qui veulent quitter et revenir au pays en toute discrétion.

Tahar Allache est cité dans une grosse enquête qui a été entamée depuis plusieurs mois par le tribunal de Dar El-Beida. L’homme a été officiellement limogé de son poste, mais des lobbys puissants de la DGSN ont convaincu des généraux de l’institution militaire de le maintenir sur place à l’aéroport d’Alger sans lui concéder un titre officiel. Du jamais vu. Les alliés de Tahar Allache sont allés jusqu’à saisir l’entourage du général de corps d’armée Ben Ali Ben Ali, le patron de la Garde Républicaine, pour obtenir une dernière chance à un Tahar Allache qui pourrait finir en prison si la justice algérienne accélère réellement son instruction judiciaire dans le dossier qui l’inculpe de corruption, détournements de fonds publics, chantage, menaces de mort, etc.

A la fin du mois de mars, Algérie Part a révélé également l‘implication du commissaire Omar Bacha dans un vaste réseau de contrebandiers agissant en toute impunité depuis Alger jusqu’à ce que les services des douanes françaises des aéroports d’Orly et Roissy Charles de Gaulle procèdent à l’arrestation de certains de ses membres mettant ainsi au jour un trafic qui a permis d’amasser jusqu’à près de 20 millions d’euros en un seul mois. Ce réseau transportait illicitement et clandestinement des quantités considérables de produits pharmaceutiques, de masques de protection contre le COVID-19 qui ont été revendus au prix fort sur le marché noir à Paris. Un trafic qui a contribué à l’aggravation des pénuries des produits pharmaceutiques et moyens de protection contre l’épidémie du coronavirus COVID-19 en Algérie. Ce trafic impliquait également le commissaire principal des Renseignements généraux Adlène Ilmatine, le premier responsable des RG de tout l’aéroport d’Alger.

Depuis le mois de janvier, nous révélons des faits, nous fournissons des informations concrètes et vérifiables et nous dévoilons des pratiques scandaleuses qui déshonorent les institutions les plus sensibles de l’Etat algérien. Mais du côté du gouvernement, aucune réaction.

Khelifa Lounissi, le patron de la DGSN, a bel et bien dépêché une commission d’enquête à la fin du mois de mars dernier. Les membres de cette mission d’inspection se sont entretenus avec Omar Bacha et d’autres responsables de la PAF et des RG à l’aéroport d’Alger. Mais à leur retour à la direction générale de la DGSN, aucune mesure concrète ni la moindre sanction n’a été adoptée pour assainir un corps sécuritaire stratégique de l’Etat algérien totalement rongé par l’immoralité et la dépravation. Malheureusement, un climat d’impunité générale règne à la DGSN. Plusieurs sources assurent à Algérie Part que Khelifa Lounissi entretient une amitié solide avec Omar Bacha et d’autres policiers corrompus détachés à l’aéroport d’Alger. Le patron de la DGSN préfère donc protéger ses amis au lieu de défendre l’intérêt général. La porte est donc ouverte à tous les dérapages imaginables et possibles. Algérie Part reviendra sur ce dossier avec de nouvelles révélations et relance  ses investigations sur l’entourage de Khelifa Lounissi ainsi que sur sa gestion chaotique des affaires internes de la DGSN.

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