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samedi, avril 27, 2024

Tebboune le 19 septembre prochain à New York pour tenter de faire oublier aux Algériens l’humiliation des BRICS

Après l’échec cuisant, voire humiliant, des BRICS qui ont rejeté catégoriquement le dossier de candidature de l’Algérie, et plusieurs autres déconvenues diplomatiques comme sa visite annulée en France sans oublier les crises cycliques avec de nombreux pays partenaires importants de l’Algérie, le Président Abdelmadjid Tebboune va tenter de soigner son prestige et de recoller le morceau de sa crédibilité très compromise en partant à New York pour assister la semaine prochaine à la 78e assemblée générale des nations unies. Selon nos sources, Abdelmadjid Tebboune y participera du 18 au 23 septembre 2023.

Le 19 septembre prochain, Tebboune devra prononcer un important discours devant tous les 193 présidents ou représentants des États Membres des Nations Unies disposant d’un vote égal. Tebboune va essayer de faire un coup d’éclat à New York pour impressionner les Algériens en leur rappelant les heures les plus glorieuses de l’histoire de leur pays. Et pour cause, l’ONU rappelle aux Algériennes et Algériens les moments les plus marquants de l’influence internationale de leur pays. Entre 1974 et 1975, l’Algérie avait assuré la Présidence de la 29e session de l’Assemblée Générale des Nations-Unies (AGNU) à travers son ministre des Affaires Etrangères de l’époque, un certain Abdelaziz Bouteflika.

Il a été particulièrement actif dans le domaine de la décolonisation et le monde entier se souvient de lui et de l’Algérie pour avoir donné une voix aux mouvements de libération en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Sous la coupe d’Abdelaziz Bouteflika, la diplomatie algérienne avait activement milité pour une ONU plus inclusive dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale. L’Algérie avait supervisé l’admission du Bangladesh, de la Grenade et de la Guinée-Bissau aux Nations Unies comme nouveaux membres et le monde entier se souvient qu’en 1974, l’Algérie à travers Abdelaziz Bouteflika avait invité le dirigeant palestinien Yasser Arafat à prononcer un discours devant l’Assemblée générale.

Il a également joué un rôle central dans le Mouvement des non-alignés et on se souviendra de sa position ferme à l’égard de l’apartheid en Afrique du Sud dont le statut de membre a été suspendu sous sa présidence de l’AGNU. L’Algérie avait facilité aussi l’adoption de plusieurs résolutions, notamment sur la définition de l’agression, les préparatifs de la conférence mondiale sur le désarmement et la création de la Commission de la fonction publique internationale. Abdelaziz Bouteflika avait également présidé cinq sessions plénières sur la question de Chypre qui ont débouché sur l’adoption de la résolution 3212 à l’AGNU, laquelle a été entérinée par le Conseil de sécurité.

C’était l’un des moments les plus glorieux de l’histoire de l’Algérie et de son rayonnement sur la scène internationale. Abdelmadjid Tebboune veut exploiter son déplacement à New York pour faire revivre dans l’esprit des Algériennes et Algériens cette séquence historique dans le but de les persuader qu’il œuvre lui-aussi, comme un certain Abdelaziz Bouteflika, avec détermination pour le retour en force de leur pays dans l’arène de la communauté internationale redonnant ainsi un sentiment de fierté à son peuple. Un argument incontournable pour préparer la campagne de son 2e mandat présidentiel qu’il compte briguer en 2024 en dépit d’une politique intérieur au bilan catastrophique, décrypte enfin dans ce podcast vidéo notre Directeur de Publication, Abdou Semmar.

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