Alors qu’il était auditionné par tous les juges près les différentes chambres de l’instruction du tribunal de Sidi M’hamed à Alger et sans oublier ses apparitions à la Cour Suprême où il fait l’objet d’une enquête approfondie pour dilapidation de deniers publics, trafic d’influence et octroi d’indus avantages, l’ex-wali d’Alger Abdelkader Zoukh et son fils, jouissent toujours de leur liberté malgré toutes les charges gravissimes retenues à leur encontre.
Et pourtant, détournement de foncier, favoritisme et promotions immobilières illicites, sont les principaux business dans lesquels Zoukh et son fils sont cités nommément comme des complices de plusieurs hauts responsables politiques et richissimes oligarques algériens.
L’attribution de plusieurs hectares de terrain au profit des oligarques emprisonnés à El-Harrach sont loin d’être les principales charges auxquelles l’ex-wali d’Alger et son fils devront faire face puisque plusieurs d’autres terrains et assiettes foncières ont été également offerts pour des célébrités politiques, médiatiques et sportives comme par exemple Omar Ghrib, Nourddine Morceli, Hassiba Boulemerka. Ces trois personnalités ont bénéficié du temps de Zoukh de terrains très précieux dans la commune très prisée de Bouchaoui qui abrite un patrimoine forestier des plus prestigieux de toute la capitale Alger.
Ces concessions ont, par ailleurs, provoqué beaucoup de mécontentement chez les habitants de Bouchaoui soucieux de préserver leur environnement. Malheureusement, il n’y a pas qu’à Bouchaoui où Zoukh et son réseau scélérat ont sévi pour satisfaire les lubies immobilières de la nomenklatura algérienne.
Au moins 3 hectares ont été concédés à Anis Rahmani, le patron d’Ennahar TV, dans l’un des quartiers les plus chics sur les hauteurs d’Alger, sans oublier bien sûr, les transactions occultes dans le grand projet de la promenade maritime des Sablettes, le plus important aménagement urbain du littoral algérois. L’immunité consacrée pour Abdelkader Zoukh prouve sans aucune contestation l’implication de plusieurs hauts responsables toujours au pouvoir. Ces dirigeants sont encore au plus fort de leur puissance et n’ont pas intérêt à lâcher un Zoukh qui pourrait faire tomber dans sa chute certains derniers piliers du régime algérien, un système chancelant et encore ou toujours malade de sa corruption maladive.