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dimanche, mai 28, 2023

Exclusif. Un terrain pour une villa à Ain Benian : les troublantes relations entre Zoukh et l’actuel président de la Cour Suprême à Alger

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L’actuel président de la Cour suprême, Abderrachid Tabi, installé dans ses fonctions depuis le 15 juin dernier par Slimane Brahmi, l’ancien ministre de la justice limogé du gouvernement le 31 juillet dernier, a entretenu par le passé des relations très troublantes et douteuses avec l’ancien Wali d’Alger, Abdelkader Zoukh. Selon nos investigations, c’est Zoukh qui avait intervenu pour faciliter la délivrance d’une assiette foncière au profit d’Abderrachid Tabi pour que ce dernier puisse lancer les travaux de construction de sa villa à Ain Benian, dans la banlieue d’Alger. 

D’après nos investigations, Aderrachid Tabi et Abdelkader Zoukh se connaissent depuis des années et le Wali qui avait dirigé la capitale Alger d’octobre 2013 jusqu’à avril 2019 n’avait pas hésité une seconde à user de ses fonctions et pouvoirs pour faciliter l’acquisition d’une importante assiette foncière à Ain Benian au profit du magistrat qui présidera à partir de l’été 2019 la Cour Suprême, la plus haute et importante juridiction en Algérie.

Quelques années après ce « précieux coup de main », Abdelkader Zoukh se retrouve confronté aux juges de la Cour Suprême pour être entendu dans plusieurs dossiers et affaires de corruption. Plusieurs observateurs et sources judiciaires ont dénoncé un véritable « conflit d’intérêt » car, à chacune de ses comparutions devant la Cour Suprême, Abdelkader Zoukh bénéficie d’une clémence intrigante et échappe toujours au mandat de dépôt. Abderrachid Tabi tente-il de renvoyer l’ascenseur à son ami Zoukh en lui épargnant la prison d’El-Harrach ? La question se pose avec acuité et en toute légitimité au regard des relations troublantes découvertes au cours de nos investigations.

Soulignons enfin que Tabi, 59 ans, a occupé les postes de Secrétaire général (SG) du Tribunal militaire de Blida (dans le cadre du service national), de procureur de la République près plusieurs tribunaux (Sidi Aissa, Sour El Ghozlane, Boussaâda et Bouhadjar), de Procureur général adjoint près la Cour de Sétif, de Directeur du personnel de rééducation au ministère de la Justice, de chef de cabinet du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, de Procureur général près les Cours d’Oum El Bouaghi et de Bouira et Avocat général et Procureur général adjoint près la Cour suprême. Tabi a occupé également des postes supérieurs en dehors du secteur de la justice, notamment ceux de chef de cabinet du gouvernement d’Ahmed Benbitour, de chef de cabinet du ministre des Moudjahidine, de chef de cabinet du président de l’Assemblée populaire nationale (APN), de Secrétaire général de l’APN et de Directeur général des relations internationales au sein de la même instance législative.

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