Des chamboulements majeurs sont prévus dans le secteur de l’énergie dans les jours à venir en Algérie. Abdelmadjid Tebboune est, désormais, convaincu qu’il ne peut pas maintenir l’actuelle équipe dirigeante dans ce secteur avec les énormes dégâts financiers provoqués par leur très mauvaise gestion de la nouvelle conjoncture provoquée par la pandémie du COVID-19, ont certifié à Algérie Part de nombreuses sources proches du Palais Présidentiel d’El-Mouradia.
Ces changements ne concerneront pas uniquement le ministre de l’Energie, comme il a été révélé récemment par Algérie Part. Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, est également sur la sellette et son départ est, désormais, une certitude, nous certifient nos sources d’après lesquels la Présidence a bien saisi que l’actuel premier manager de Sonatrach n’est, pas du tout, à la hauteur des enjeux et défis auxquels est confrontée la compagnie nationale des hydrocarbures. Conflits commerciaux avec les clients espagnols concernant les prix du gaz naturels, procès et arbitrages internationaux en vue pour Sonatrach avec d’autres anciens clients, des complexes de pétrochimie à l’arrêt ou qui tournent dangereusement au ralenti, une production nationale du pétrole en chute vertigineuse, des vice-présidents totalement dépassés par les évènements, bref, la liste des anomalies et dysfonctionnements dont souffrent Sonatrach depuis le début de la crise économique mondiale provoquée par la pandémie du COVID-19 est longue, très longue.
Abdelmadjid Tebboune a demandé « officieusement » à ses conseillers de lui chercher un nouveau PDG à Sonatrach. Mais Toufik Hakkar refuse d’abdiquer et tentent une dernière manoeuvre : faire du lobbying auprès de l’un des proches collaborateurs de Tebboune pour le persuader de le maintenir encore dans ses fonctions. En effet, nous avons appris au cours de nos investigations que Toufik Hakkar s’est rapproché de Mohamed Amine Messaid, secrétaire général de la Présidence de la République, dont l’un des enfants travaille à la direction générale de Sonatrach au siège de Hydra. Toufik Hakkar a sollicité une entrevue avec Amine Messaid pour lui demander de plaider la cause de son maintien à la tête de Sonatrach auprès d’Abdelmadjid Tebboune.
Cependant, d’après nos sources, cette tentative ne risque pas d’aboutir car le bilan de Toufik Hakkar est très médiocre et frôle le seuil du catastrophique. Face à une conjoncture financière hyper-difficile, Tebboune ne veut pas parier sur un cheval perdant et jouer avec l’avenir du seul « poumon économique du pays »…
