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dimanche, mai 5, 2024

Bachir Tartag lâche une « bombe » à la Cour militaire de Blida : « Le véritable complot a commencé en 2019 à la 4e région militaire »

L’ancien coordinateur des services secrets algériens de fin 2015 jusqu’à avril 2019, le général-major Bachir Tartag a fait de grosses révélations lors du procès qui s’est ouvert ce samedi 2 janvier à la Cour d’appel militaire de Blida pour rejuger les principaux acteurs de la fameuse affaire du complot contre l’Etat et l’Autorité de l’Armée impliquant le général Toufik, Said Bouteflika et Louisa Hanoune. 

Lorsqu’il a été été interrogé par le juge ayant dirigé les audiences de ce procès tant attendu au regard de la gravité des faits qui impliquent des personnalités de grande envergure nationale, Bachir Tartag s’est livré à des confessions qui ne vont pas manquer de faire couler beaucoup d’encre. Et pour cause, Bachir Tartag a répondu ouvertement au juge que « l’Algérie a connu uniquement deux complots dans son histoire ». « Le premier complot remonte à décembre 1967 lorsque des chars ont été employés pour une tentative de Coup d’Etat militaire. Le deuxième complot remonte à 2019 lors d’une réunion organisée à la 4e région militaire… », a révélé ainsi Bachir Tartag avant d’être brusquement interrompu par le juge de siège décidément très effrayé par le récit que l’ex-coordinateur des services secrets algériens voulait raconter devant une assistance éberluée par les allusions et sous-entendus de Bachir Tartag.

A la suite de cette déclaration fracassante qui soulève de nombreuses interrogations, les juges n’ont pas permis à Bachir Tartag de s’expliquer encore plus longuement. Et pourtant, l’ex-patron des services secrets algériens entre 2015 et 2019 était déterminé, confiant et parlait d’une voix forte qui laisse transparaître une volonté manifeste de plaider sa cause, défendre son innocence et dire certaines vérités cachées, étouffées que les Algéries ignorent.

Les déclarations troublantes de Bachir Tartag car elles font référence à l’année 2019 durant laquelle l’Algérie a connu le Hirak du 22 février 2019. L’ex-patron des services algériens a assimilé subtilement les évènements qui ont bouleversé l’Algérie au cours de cette année 2019 à un « complot » fomenté depuis une réunion tenue à la 4e région militaire. Le commandement de cette région militaire est basé à Ouargla. De 2018-2020, cette région était dirigée par le Général-major Hassen Alaïmia, décédé à la veille du 5 juillet 2020 à la suite des graves complications d’une infection au COVID-19. Hassan Alaimia fut l’un des généraux les plus fidèles et proches du défunt Chef d’Etat-Major, Ahmed Gaid Salah.

Ce dernier se rendait effectivement régulièrement à la 4e région militaire pour des visites d’inspections et des réunions de travail regroupant de nombreux décideurs militaires issus de son cercle le plus proche. Le 23 décembre 2018, soit deux mois avant le début du Hirak populaire, Ahmed Gaid Salah avait effectué une visite beaucoup plus longue que d’habitude à la 4e région militaire. Officiellement, le but de cette visite était de s’enquérir du degré de disponibilité opérationnelle des unités de l’Armée Nationale Populaire mobilisées le long de nos frontières. Mais officieusement, Ahmed Gaid Salah avait tenu une série de réunions avec de nombreux officiers supérieurs de l’ANP. Quels ont été les sujets abordés au cours de ces réunions à trois mois du lancement de la campagne électorale pour les élections présidentielles d’avril 2019 ? Personne n’avait l’information au moment des faits. Mais aujourd’hui, samedi 2 janvier, la déclaration de Bachir Tartag jette le trouble et soulève des interrogations totalement légitimes sur la nature des évènements qui ont ébranlé plus tard l’Algérie à partir du 22 février 2019.

Le 26 mars 2019, Ahmed Gaid Salah avait également effectué une importante visite à la 4e région militaire. Accompagné comme toujours par le défunt Général-Major Hassan Alaïmia, Commandant de la 4e Région Militaire, Ahmed Gaid Salah a prononcé ce jour-là un discours historique à l’issue de la cérémonie d’accueil au niveau Secteur Opérationnel Sud-est Djanet où il a supervisé un exercice tactique avec munitions réelles. Ce jour-là, Ahmed Gaid Salah a annoncé officiellement l’application de l’Article 102 pour destituer officiellement Abdelaziz Bouteflika.

« Dans ce contexte, il devient nécessaire, voire impératif d’adopter une solution pour sortir de la crise, qui répond aux revendications légitimes du peuple algérien, et qui garantit le respect des dispositions de la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’Etat. Une solution à même d’aboutir à un consensus de l’ensemble des visions, et faire l’unanimité de toutes les parties, à savoir la solution stipulée par la Constitution, dans son article 102 », avait proclamé le défunt Ahmed Gaid Salah. Le 2 avril 2019, Abdelaziz Bouteflika est destitué et Ahmed Gaid Salah devient le seul maître absolu du pays jusqu’à sa mort le 23 décembre 2019. Bachir Tartag a été empêché de s’exprimer comme il se doit lors de ce procès en appel à la Cour militaire de Blida. Mais il a dit suffisamment de choses troublantes pour nous inciter à rechercher de la vérité sur les origines des bouleversements qui ont marqué l’Algérie en 2019.

 

 

 

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4 تعليقات

  1. Désolé mais Gaid Salah c’est l’ami des Emirs du Golf et surtout de MBZ.
    Ses allées et venues à Doha témoignent de ses liens « obscurs » avec ses traitres.
    On oublie qu’il a soutenu Boutef pour le précédent mandat alors que l’ex président était handicapé et très malade
    Dans cette affaire, je dis bien dans cette affaire, médiène et ses acolytes n’avaient commis que « le crime  » de se réunir
    L’ex « Rabe el Djazair » comme il se faisait appeler a eu vent de la révolte qui se préparait et a essayé de trouver des solutions avec « les dirigeants de l’époques » Tartag et le frère du président

  2. Les vrais complots qui ont impactés réellement le devenir du pays sont les assassinats de Abane Ramdane et de Larbi Ben M’hidi, ce qui a permis aux maquisards des frontières qui n’ont jamais tiré une balle, sauf sur leurs propres frères à partir de 1962, de commettre leur coup d’état contre le GPRA et de rentrer à Alger sur des chars. Ce fut l’avènement de Ben Bella pour un intermède et de Boukharouba qui a instauré le régime militaire qui gouverne jusqu’à nos jours. Boutcheliqa était dans les rouages dès le début. Ce noceur de cabarets est à la source de beaucoup de drame ps qu’à vécu le pays, il constitue une réelle malédiction, il était derrière le meurtre de Krim Belkacem, entre autres.
    Pensez-vous qu’avec la présence en 1962 des personnalités fortes comme Abane et Ben M’hidi ces tartompions auraient pris le pouvoir : jamais !
    Mais le choix et l’influence des Égyptiens et de la France incidemment a fini par sceller le destin du pays.
    Aujourd’hui, un gredin comme ce lombric (djermett) de Saïd Boutcheliqa vient nous insulter encore une fois, après cette séance de garagouze dont ils possèdent l’expertise nous dire que sa momie de frère a tant fait pour le pays.
    Je vais te dire ya l’khabith, ton frère et toi constituent une des pires pages de malheurs de ce pays.
    “Rouhou lahlla yeredkoum” vous et votre système de clans mafieux qui ont ruiné et le pays et les espoirs de ses enfants.
    Tfooooooouh !