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samedi, mai 4, 2024

Tribune. Une République Fédérale est-elle réellement possible en Algérie ?

Certains en parlent, et cela devient même pour eux une idée fixe. D’autres ressortent même un état dit kabyle et d’autres mettent en avant un état islamiste, daechien ! Ils oublient une chose de base, c’est que l’Histoire va toujours de l’Avant, et même quand la marche en avant piétine, c’est que le peuple cherche son chemin, mais en aucun cas il ne veut revenir vers un stade ultérieur, dépassé, et archaïque.

Cet état républicain fédéral que certains avancent, cela aurait pu être une solution au début des années 1960, qui a été une année charnière décisive dans la construction de notre Nation Algérienne. Car il est vrai que nous sommes encore entrain de construire notre Nation. Elle est avancée dans la construction, mais elle est aussi fragile pour supporter les dures épreuves qui surgissent poussées par les intérêts de groupes sociaux et/ou de l’extérieur avoisinant ou lointain.

Il faut, à mon avis analyser en premier lieu l’état de notre société algérienne dans son contexte temporel. Dans les années 1940-1950, le peuple algérien, sous dominance coloniale, était une société avec des structures tribales encore très fortes. Et le découpage que l’Elite politique avait adopté du début des années 50 répondait en gros à ce découpage. A la victoire finale, toutes les forces politiques et armées de la structure FLN-ALN, étaient en compétition pour prendre le pouvoir.

Dans de telles luttes partout dans le monde et dans le temps, se soldent toujours par des luttes très dures d’où ne sort qu’UN SEUL vainqueur. Le plus puissant, le plus préparé, le plus intelligent, le plus rassembleur, et dans notre pays, ce seul vainqueur était Boumédiène à la tête d’une faction de la structure FLN-ALN, la plus préparée pour le combat, fratricide certes, mais final. C’est ce courant Nationaliste, qui a réussi, en quelques mois à avoir la situation sous son contrôle. On pourra toujours argumenter et dire que c’était un dictateur et tout ce que vous voulez. Mais il n’avait que confirmé la règle de construction des nations dans l’Histoire telle que nous la connaissons. La loi du plus fort s’impose, par le seul argument valable de ce temps : Les armes !

Et depuis la Nation a entamé un long chemin dans sa construction, faussement oui dans beaucoup de domaines. Mais le résultat est là : la société a changé. Dans tout cela, comment a évolué l’état de la société tribale algérienne ? Des brassages dans la douleur et dans le sang a été un des résultats importants. Déjà la guerre de libération a engendré des brassages énormes, les affrontements armés post indépendance ont fait la suite. La construction post indépendance avec les chantiers ouverts un peu partout, le Service National, la formation supérieure a encore aidé le brassage de la population. Le sentiment patriotique c’est étalé et renforcé encore plus, mettant en arrière-plan le sentiment tribal.
La guerre contre les islamistes armées a unifié, dans le sang et la douleur, la Nation algérienne, tout en brassant une fois de plus la population.

La cause Amazighe, grâce à la lutte acharnée de ce courant identitaire national, et malgré la répression sanglante du Système Central, a encore unifié la Nation puisque la langue amazighe devient la langue nationale soudée à la langue arabe. Et finalement le Hirak apporte, durant ces 2 dernières années sa touche dans la construction avancée de la Nation algérienne, car la lutte est devenue Nationale, contre le mal numéro un la corruption. Mais les problèmes existent encore car le Système ne veut pas se changer, il ne fait que se replâtrer, il cherche son chemin entre les forces archaïques persistantes et les forces de progrès nouvelles qui veulent aller au 21ème siècle.

Il nous appartient à toutes et tous de faire face ensemble à ces nouveaux challenges dans la construction de la Nation Algérienne en ajoutant des nouvelles marches, plus conformes à la réalité de notre temps et de notre peuple. C’est le rôle de notre peuple tout entier, des générations responsables de notre temps, de ceux qui vivent de leur travail. Mais pas de revenir aux premières marches de ce long chemin dernier nous !

Par le Dr Abdelkader Saadallah 12/04/2021.

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5 تعليقات

  1. Unique solution avant le démembrement du pays et ceux qui pensent le contraire ne connaissent vraiment pas l’Algérie.
    La seule solution pour que la compétition saine et la bonne gestion soient de mise.
    Comment voulez-vous que l’on dirige un pays immense depuis un palais sis à des milliers de kms.
    La seule solution aussi pour qu’il y’ait des élections propres car quelqu’un de l’ouest ne viendra pas se faire élire au centre où a l’est.
    l’Algérie n’aura aucune chance d’échapper à un destin funeste sans un vrai fédéralisme.
    Comment pouvez vous expliquer que les gens du sud n’ont rien alors que c’est eux qui nourrissent tout le pays?

  2. Article incompréhensible. Le titre est bien «  une république fédérale algérienne est elle réellement possible? »
    Tout mélanger et en apportant des contres vérités est toujours de mise dans cette Algerie nouvelle.
    Encore une fois, Loco résume bien l’urgence qu’il y a à construire un état fédéral.
    Je me permets juste de rajouter que cela permettrait d’éviter aux partis politiques dinosaures de revenir nous refaire la sérénade.
    Dans un état fédéral, c’est le peuple qui gouverne à son échelle et les noms de ses représentants sont rarement connus parce que leurs missions est très courtes.
    Pas le temps de devenir des poisons pour le peuple et dans l’obligation de transmettre le flambeau avec des comptes scrutés à la lettre.
    Il faut au moins cela pour que nos valeureux harkas soient mis sur la touche.
    Je rajoute que dans les pays où le fédéralisme à lieu, les conseils sont télévisés et donc les acteurs bien présents et connaissent leurs sujet .

  3. Nous inspirer de l’organisation politique 1954-1962 où nos parents, dans leur lutte, se sont fédérés avec un découpage naturel de nos régions. Si ce n’était les mercenaires et escroc révolutionnaires venus d’Oujda qui avaient détourné notre lutte vers un système militaire et islam- intégriste qui ne laisse rien aux générations futures.

  4. C’est beau de rêver de se voir arriver déjà à la charpente de son édifice, quand les fondations de cette maison-Algérie imaginaire ne sont pas encore viabilisées !
    Qu’on est-il du plan architectural ciselé du congrès de la Soummam à qui on a tordu le coup ?
    Qu’on est-il de l’inversion contre nature de la primauté du civil sur le militaire ?
    Que nous a apporté cette inversion concrètement en dehors de la confusion et du mélange des genres après 60 ans ?
    *Les multiples dérives de généraux « hommes d’affaires », des oligarques-vitrines des « décideurs » de l’ombre !
    *Des députés et sénateurs-chkarra appointés à vie tout juste bons pour combler les vides sidéraux !
    *Etc…
    Devant cet ébauche de constat d’échec, n’est-il pas plus raisonnable de redescendre sur terre et de commencer par remettre les choses à l’endroit ?
    1) De faire comme font tous les pays en organisant le travail scientifiquement en mettant fin au mélange des genres.
    2) De procéder à la séparation des pouvoirs, avec en priorité une Justice indépendante.
    3) De décentraliser le pays en favorisant une intégration économique inter-régions ou inter-wilayas.
    4) D’arrêter de brimer le peuple en l’étouffant. Le laisser vivre dans toute sa riche diversité. Il est majeur maintenant !
    5) A ceux qui sont en place, d’arrêter de jouer tout le temps aux indispensables sans jamais rendre de comptes !
    6) Quand on aime son pays, on ne s’arcboute pas sur son bout de gras au risque de tout faire exploser !
    En conclusion : C’est permis de rêver mais en gardant les pieds sur terre.

  5. Cet article est truffé de contre vérité doublé d’un patriotisme fumeux.

    1-« La cause Amazighe, grâce à la lutte acharnée de ce courant identitaire national, et malgré la répression sanglante du Système Central, a encore unifié la Nation puisque la langue amazighe devient la langue nationale soudée à la langue arabe. »

    La langue tamazigh n’est pas « soudée » à la langue arabe, la langue tamazigh est ostracisée, elle n’est enseignée qu’en kabylie et des parents arabophones demandent à ce que leur enfants soit dispensés de cet enseignement, dernièrement le ministre du commerce à demander à ce que tous les panneaux des commerces soient écrit en arabes et aucune autres langues.
    Il y a quelque semaines de cela une juge d’instruction à suspendue une audience en kabylie et quitter la salle sous prétexte que l’avocat de la défense faisait sa plaidoirie en kabyle.
    Lors des manifestations du khawa khawa le drapeau amazigh est interdit et ceux qui le brandissent arrêter.

    Le pus grave en 2001, 128 jeunes kabyles assassinés à coup d’armes de guerre et 5000 handicapés à vie sous les yeux ds algériens qui eux manifesté au même moment pour leur frère palestiniens.

    2-« A la victoire finale, toutes les forces politiques et armées de la structure FLN-ALN, étaient en compétition pour prendre le pouvoir. »

    Non encore un mensonge, ceux qui ont fait la guerre contre la France ce sont fait voler l’indépendance par l’armée des frontières qui attendez bien gentillement la fin des hostilités avec la complicité de la France.

    3-« Ils oublient une chose de base, c’est que l’Histoire va toujours de l’Avant, et même quand la marche en avant piétine, c’est que le peuple cherche son chemin, mais en aucun cas il ne veut revenir vers un stade ultérieur, dépassé, et archaïque.

    C’est avec le passé que l’on construit l’avenir, encore faut il que ce passé n’est pas été occulté, falsifié et remplacé par uen fausse identité.