Le gouvernement algérien réagit enfin au scandale provoqué par les retards successifs de la réalisation de la nouvelle piste de l’aéroport international d’Alger. Lors de sa réunion hebdomadaire tenue hier mercredi, le Premier-ministre, Nourredine Bedoui, et ses ministres ont décidé de résilier un méga-contrat qui permettait au groupe l’ETRHB d’Ali Haddad de réaliser la piste principale de l’aéroport international d’Alger Houari Boumediene dont le taux d’avancement n’a pas dépassé 40% avec le dépassement du délai imparti « 36 mois ».
« Compte tenu des engagements de l’Algérie vis à vis de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OAIC), et des difficultés que connait l’aéroport d’Alger et l’impact négatif de cette situation sur ses recettes et sur l’économie nationale en général, et suite aux deux mises en demeure adressées à l’entreprise défaillante, le Premier ministre a donné des instructions fermes au ministre des Travaux publics et des Transports à l’effet de résilier immédiatement le contrat avec l’entreprise en question, et de reprendre le projet avec une autre entreprise qualifiée et compétente pour parachever ce projet stratégique », annonce ainsi le gouvernement Bedoui dans le communiqué final ponctuant les travaux de sa réunion tenue hier mercredi à Alger.
Il faut savoir que le marché des travaux d’élargissement de la piste d’atterrissage EST de la nouvelle aérogare, avait confié à l’ETRHB d’Ali Haddad de gré à gré. Ce qui avait suscité depuis deux ans une intense polémique. car ce genre de réalisations et l’entretiens des pistes des aéroports ont toujours été à la charge de l’EVSM (Entreprise de viabilisation de Sidi Moussa), qui bénéficie de l’expertise nécessaire pour ce genre de chantier. L’ETRHB ne bénéficiant pas de l’expertise nécessaire dans un tel ouvrage, le projet a été tout simplement en arrêt depuis presque le début de l’année 2019. Et des arrêts successifs ont été également constatés tout au long de l’année 2018. Pourquoi avoir donc attendu jusqu’à aujourd’hui pour sévir enfin ?
