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mercredi, mai 1, 2024

Révélations – Abdelaziz Bouteflika Détenait un Compte Secret en Suisse !

L’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP) est un consortium international composé de 47 médias. Le 20 Février 2022, et suite à une fuite de données, il a publié une enquête intitulée : « Suisse Secrets », faisant état des avoirs déposés au Credit Suisse par des dirigeants d’État autoritaires, et des criminels impliqués dans des affaires de torture, du trafic de drogue, du blanchiment d’argent, de la corruption et d’autres crimes graves.

Parmi les comptes incriminés figure celui de l’ancien Président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui a été ouvert au mois de Mars 1999 et clôturé en Octobre 2011.

Feu Abdelaziz Bouteflika avait détenu un compte provisionné au 31 décembre 2005 de quelque 1,48 million de francs suisses, l’équivalent d’1 million d’euros.

Bien évidemment, alors que la constitution algérienne impose aux candidats à l’élection présidentielle de produire une déclaration publique du patrimoine mobilier et immobilier, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Algérie, le compte de Bouteflika au Credit Suisse n’a jamais été cité, tout comme les trois biens immobiliers qu’il détient avec sa famille dans la ville d’Oujda au Maroc…

Par ailleurs, l’article 139 de la loi organique relative au régime électoral prévoit que la déclaration de candidature résulte du dépôt d’une demande d’enregistrement auprès du Conseil constitutionnel.

Le dossier accompagnant la demande doit comporter un certificat médical délivré à l’intéressé par des médecins assermentés. Un document que Bouteflika a tout de même pu être déposé, lui qui était cloué dans un fauteuil roulant dès 2013 suite à un AVC…

Cela n’a pas empêché Bouteflika, malgré l’aggravation manifeste de son état de santé et de ses capacités physiques, de vouloir se présenter à un cinquième mandat, une intention qui a choqué les algériens et qui ont interprété cette démarche comme une trahison envers la Nation et le Peuple.

Soulignons qu’Abdelaziz Bouteflika avait déjà été accusé le 22 décembre 1981 de « gestion occulte de devises au niveau du ministère des Affaires étrangères » par la Cour des comptes. L’ex Ministre des Affaires étrangères algériennes n’avait jamais pu justifier la disparition vers deux comptes bancaires ouverts auprès de la Société des banques suisses, de 58 868 679.85 DA issus soldes diplomatiques et consulaires.

Dans son arrêt définitif du 8 août 1983, la Cour des comptes donnait son verdict : « M. Abdelaziz Bouteflika a pratiqué à des fins frauduleuses une opération non conforme aux dispositions légales et réglementaires, commettant de ce fait des infractions prévues et punies par l’ordonnance n° 66-10 du 21 juin 1966 et les articles 424 et 425 du Code pénal. »  Pour cela, il avait été exclu du comité central du FLN…

Si le Credit Suisse a affirmé que les données publiées par le consortium étaient partielles, inexactes, ou prises hors de tout contexte, entraînant une présentation tendancieuse de la conduite des affaires par la banque, il n’en demeure pas moins pour la majorité des algériens que l’existence d’un compte secret, détenu à l’étranger par un Président de la République algérienne en fonction, est une fois encore la preuve que le régime algérien est totalement corrompu !

Comment dès lors croire en une Algérie nouvelle ?

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3 تعليقات

  1. Arrêtez !
    Je pense que même les femmes de ménage de la nomenklotura possèdent des comptes devises à l’étranger.
    Il suffit de voir l’acharnement avec lequel les cachiristes défendent leur junte nourricière, pour s’en convaincre !
    On nous jette boutesrika en pâture, comme tous ceux qui ont pris la fuite d’ailleurs pour amuser la galerie !
    Qu’attendent-ils, après toutes ces dérives pour mettre sur pied un système de contrôle ?
    Oui, d’après Tebboune, incessamment sous peu. C’est-à-dire, dans la semaine des 4 jeudis !