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vendredi, mai 3, 2024

Relance économique : le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda cités en exemple, l’Algérie cherche toujours son Président

Dans le monde entier, les dirigeants politiques consultent les analystes et les experts pour préparer des stratégies de relance économique afin de rattraper les pertes provoquées par la pandémie de la COVID-19. Cependant, en Algérie, les dirigeants se distinguent par un immobilisme étonnant et manque de réactivité qui soulève de légitimes interrogations sur leur capacité à pouvoir redresser le pays. 

Depuis la maladie et l’hospitalisation à l’étranger d’Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement algérien est plongé dans le « coma » intellectuel. L’Algérie est aujourd’hui l’un des rares pays africains qui n’a dévoilé aucun plan de relance économique ni la moindre stratégie de sauvetage des emplois et du renforcement de l’économie nationale face aux violents chocs extérieurs provoqués par la pandémie de la COVID-19. Et pourtant,  divers analystes ont indiqué que l’Afrique est susceptible de connaître une relance économique modérée en 2021 et n’atteindrait probablement pas les niveaux de croissance de 2019 avant 2022. Ce qui signifie que les turbulences vont encore durer et menacer les équilibres économiques ou financiers de nombreux pays en Afrique.

Mais si l’Algérie est ankylosée à cause de ses problèmes politiques internes et perd tout son temps à attendre désespérément le retour d’Abdelmadjid Tebboune, d’autres pays africinas affichent un dynamisme qui a de quoi rendre pâles de jalousie les Algériens.

En effet, à l’occasion de la table ronde annuelle de l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) (www.ATI-ACA.org), le Ghana, le Sénégal et l’Ouganda ont initié une rencontre virtuelle avec des partenaires financiers et analystes de risque internationaux aux fins d’examiner les problèmes les plus urgents et évoquer des mesures d’atténuation. Ces trois pays ont été cités en exemples à suivre car ils ont réussi à limiter l’impact chaotique de la pandémie de la COVID-19 sur leurs populations respectives.

Il faut savoir à ce propos que le FMI estime qu’il faudra nécessairement mobiliser 345 milliards US$ au cours des trois prochaines années pour aider les pays à se rétablir complètement des effets économiques de la COVID-19, alors que l’initiative de suspension du service de la dette (ISSD) du G20 ne permettra de fournir aux pays éligibles que 6,5 milliards US$ jusqu’en juin 2021. Par ailleurs, la myriade de sources de financement non traditionnelles, en provenance du Moyen-Orient et de l’Asie, complique encore le problème de la dette.

Les analystes ont également fait remarquer que les prévisions ne sont pas vraiment surprenantes étant donné que les pays susceptibles d’être les plus solides sont ceux qui, comme le Sénégal et l’Ouganda, qui implémentaient déjà avant la pandémie, des politiques fiscales et monétaires saines, tandis que les pays qui étaient déjà vulnérables avant la pandémie devraient connaître une aggravation de leur situation avec un degré d’endettement atteignant 60 % du PIB en 2020 contre 40 % en 2015.

Au moment de présenter leurs stratégies, les représentants des pays participant – Ghana, Sénégal et Ouganda, ont mis en avant leurs spécificités qui selon eux, devraient être un facteur clé dans toute discussion avec des partenaires désireux de soutenir les efforts de relance post pandémie dans le continent.

L’autre point clé qui a été soulevé lors de cette rencontre organisée par l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ACA) est que ces pays mettent proactivement en place des plans stratégiques de relance économique qui sont à la fois une continuation de leurs efforts de développement durable et la mise en place des fondations nécessaires pour amortir les chocs futurs sur leurs économies.

Comme l’a mentionné M. Khalifa Sarr, Conseiller auprès du Ministre de l’Economie, de la Planification et des Partenariats internationaux, le Sénégal est classé deuxième sur 36 pays au niveau mondial pour sa riposte à COVID. Selon lui, cela n’aurait pas été possible, si le gouvernement n’avait pas mis en œuvre un programme de résilience économique et sociale de 1,7 MUSD au début du mois d’avril 2020, ce qui représente 7% de leur PIB. M. Sarr a également fait remarquer que la communauté internationale devrait reconnaître que toutes les dettes ne sont pas égales. Ce programme socio-économique, a-t-il ajouté, a le mérite d’avoir sauvé des milliers de vies et renforcé les infrastructures sociales qui protégeront contre de futures pandémies, tout en s’ajoutant à la prochaine phase de leur programme de relance visant à attirer le secteur privé, grâce à un nouveau cadre de PPP et à des politiques qui allégeront la bureaucratie pour les investisseurs.

L’Ouganda a aussi de son côté, adopté une position proactive. Bien qu’il soit en pleine période d’élection présidentielle, M. Moses Kaggwa, Directeur des affaires économiques au Ministère des Finances, a fait remarquer que le pays devrait connaître une croissance de 2,9% cette année et de 3,5 à 4% en 2021, ce qui fait de lui l’une des meilleures performances africaines. De plus, en mettant l’accent sur la création d’emplois dans le secteur agricole, qui emploie 70% de la population, le pays est en train de renforcer la valeur ajoutée de certaines de ces exportations, outre le tourisme intérieur, tandis que la Banque de Développement de l’Ouganda (Uganda Development Bank) comble le déficit de financement actuel dans les secteurs manufacturier et agroalimentaire. Ensemble, ces mesures devraient contribuer à la relance post-pandémique du pays de manière à toucher la majorité de la population.

Le Ghana, dont l’économie est bien diversifiée, a aussi été favorisé par la stabilité des prix du cacao et le regain d’intérêt des investisseurs pour l’or, ce qui a permis de contrer les effets de la baisse des prix du pétrole, selon Samuel Arkhurst, Directeur de l’économie et Directeur du Trésor et de la division de la gestion de la dette. En outre, le Ghana a mis en place un programme de liquidités qui devrait stabiliser l’économie à court terme et revitaliser tous les secteurs lorsque le pays sortira de la pandémie. M. Arkhurst a ajouté que le Ghana est pleinement engagé dans sa stratégie de gestion de la dette à moyen terme et prévoit revenir sur le marché Eurobond en 2021.

Grâce aux efforts de leurs gouvernements, le Ghana, le Sénégal ou l’Ouganda sont en train de s’en sortir plus au moins bien face à la pandémie de la COVID-19 et se prépare à affronter sereinement la relance post-COVID. Le dynamisme de ces pays très modestes financièrement tranche avec la paralysie dans laquelle est plongée l’Algérie à cause de l’absence prolongée de son Président et son instabilité institutionnelle interne.

Pour rappel, l’Algérie ne s’est toujours pas dotée d’un plan de relance ni celui d’un sauvetage de l’économie nationale. La prochaine loi de finances 2020 qui n’a pas été encore signée ni approuvée officiellement à cause de l’absence du Chef de l’Etat prévoit comme seul levier de lutte contre les effets de la crise financière actuelle la dévaluation de la monnaie nationale, le dinar algérien, afin de gonfler les recettes budgétaires provenant des exportations des hydrocarbures. Excepté cette mesure phare, aucune vision industrielle ou économique n’a été développée par l’establishment algérien qui navigue à vue.

Et pourtant, à la mi-juillet,  une commission de sauvegarde chargée d’évaluer les incidences causées par la pandémie du nouveau coronavirus sur l’économie nationale a été créée sur instruction d’Abdelmadjid Tebboune. Le 19 septembre dernier, cette commission a commencé ses travaux en dévoilant quelques rapports conjoncturels sur les pertes financières provoquées par la pandémie de la COVID-19 dans plusieurs secteurs névralgiques comme l’énergie, les transports, l’industrie ou l’hôtellerie. Mais depuis ce jour-là, plus aucune activité n’a été enregistrée de cette commission dont on a, d’ailleurs, plus jamais entendu parler. Est-elle gelée ? A-t-elle fini son travail pour lequel elle avait été instituée par la Présidence de la République ? Aucune réponse n’est disponible et le flou est total.

Quant au Premier-ministre, Abdelaziz Djerad, il a tenu une seule réunion le 2 septembre concernant l’examen des « modalités de mise en œuvre des mesures du plan de relance pour une économie nouvelle ». Une annonce officielle a été faite en s’articulant autour trois axes majeurs : Les mesures urgentes à mettre en œuvre avant la fin de l’année 2020, les mesures de court terme pour l’année 2021 et les mesures de moyen terme dont la mise en œuvre devra intervenir durant la période de 2022-2024.

Mais là encore, plus rien de concret n’a été dévoilé ni décidé. Le plan de Djerad n’a jamais vu le jour et les annonces sont restées de simples déclarations écrites et verbales. L’Algérie demeure plus que jamais inerte et indifférente face à la plus graves crise économique et financière de ces 100 dernières années. C’est inquiétant, très inquiétant.

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7 تعليقات

  1. la premiere des choses c’est adherer a l’OMC pour qu il transparence totale sur toutes les transactions internationales et mettre fin au monopole du commerce exterieur,et laisser les Algeriens commercer librement,ce qui va mettre fin a nos « generaux majors » qui monopolisent tout: bananes,huile,sucre,lait ,pieces detachees,medicaments ect…… sinon on n’est sorti de l ‘auberge et on continue a tourner en rond et les autres pays africains avancent a grand pas.
    ( voir l’exemple du Vietnam qui etait l un des pays les plus endettes dans le monde ,maintenant il exporte plus de 250 Milliards de dollars par an).a mediter Mr le Ministre du commerce……………………….

  2. Mr Semmar vous racontez des âneries.
    L’Algérie est classée 55ème économie mondiale sur un total de 211. Le Ghana est 74 ème, le Sénégal est classé 114 ème et l’Ouganda 105 ème.
    Pourquoi vous passez votre temps à vouloir ternir l’image du pays. Vous avez quitté l’Algérie et votre demande de réfugié politique a été accepté, moyennant quelques interventions !
    Il y a des réfugiés qui viennent de pays en guerre (Syrie, Irak, Yemen, …) et qui méritent amplement plus que vous le statut de réfugié politique mais, ils ne l’ont pas eus. Soit.
    Pourquoi faire du dénigrement de l’Algérie votre fond de commerce. Si vous avez de la rancœur dans le cœur, vous pouvez faire du sport ou des activités physiques. Ca vous fera un bien fou et cela vous éviteras de vous engraisser.
    A partir du moment ou vous n’aimez plus ce pays, donc votre destin n’est plus jumelé à ce dernier. De ce fait, vous devez vous en foutez de ce qui s’y passe. Cela ne doit plus vous regardez. Alors, pourquoi dépenser tout ce temps et toute cette énergie pour nous racontez des chose que l’on peut lire sur n’importe quel torchon.
    Pour moi, votre mal-être est d’une toute autre nature. Peut-être un jour vous nous diriez un peu plus mais, de grâce, laissez-nous tranquille.
    Tiens, pourquoi vous ne vous insurgez pas sur la nouvelle loi sur la sécurité de Darmanin et des violences policières en France. De la monté de l’islamophobie écrasante qui y règne. Des difficultés rencontrés par les immigrés Algériens à trouver un travail, un logement. Des problèmes de rapatriement des dépouilles mortuaires en Algérie.
    Pourquoi vous ne venez pas en aide à nos hôpitaux en faisant acheminer des aides collectées par la communauté, au lieu de passer votre temps à critiquer.

  3. les voleurs les pro arabisme les novembristes les soit disant nationalistes ennemis du francais et ennemis de tamazight leurs predecesseurs ont assassiné abane ramdane pour voler impunement et regner sans partage sur lalgerie independante et le peuple naura rien et donner du gaz gratuit a la france pour heberger l’argent volé au peuple algérien dans les banques francaises