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samedi, avril 27, 2024

Quelle légitimité pour une Constitution votée uniquement par 3,3 millions de personnes dans un pays de 44 millions d’habitants ?

C’est une situation inédite dans l’histoire contemporaine. L’Algérie a adopté une nouvelle Constitution avec une… petite minorité qui ne reflète guère la volonté de la majorité. En effet, les résultats du référendum populaire sur le projet d’amendement de la Constitution annoncés ce lundi 2 novembre par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) démontrent qu’à peine 3,3 millions de personnes ont voté pour l’adoption de cette nouvelle Constitution. Quelle légitimité peut-on accorder à ce résultat dans un pays qui compte pas moins de 44 millions de personnes ? Comment 3,3 millions de personnes peuvent-ils pour l’avenir et le destin de 44 millions d’Algériens et d’Algériennes ?

Ces questions alimentent plus que jamais le débat politique en Algérie et soulèvent encore une fois avec acuité l’illégitimité du pouvoir actuel. Une illégitimité, désormais, prouvée et démontrée avec des chiffres à l’appui : sur 24,4 millions d’électeurs et d’électrices, à peine 5,6 millions de personnes ont voté hier dimanche à travers les 61 mille bureaux de vote ouverts à travers le pays.

Sur les 5,6 millions de personnes qui ont voté, seulement 3,3 millions de personnes ont dit oui pour la Nouvelle Constitution et 1,6 million de votants ont dit non. Plus de 633 mille bulletins blancs ont été recensés. Ces chiffres confirmés et annoncés par l’ANIE démontrent la dimension ultra-minoritaire de ce projet politique du régime algérien. Plus de 900 meetings électoraux ont été organisés  à travers le pays durant la campagne électorale pour la nouvelle Constitution. Les membres du gouvernement algérien ont organisé plus de 57 rassemblements et actions de sensibilisation faisant courir ainsi au pays un grave danger sanitaire en ces temps d’épidémie du COVID-19.

En dépit de toute cette mobilisation, une petite minorité a voté et a dit oui à la nouvelle Constitution d’Abdelmadjid Tebboune. Le pouvoir algérien se targue de n’avoir orchestré aucune fraude électorale et jure que ces résultats ne souffrent « d’aucun doute ». Mais justement, ces chiffres « fiables » confirment enfin que le Président Tebboune et ses projets politiques sont soutenus par une petite minorité du peuple algérien. Le référendum populaire du 1er novembre a abouti à la confirmation définitive de l’illégitimité du pouvoir algérien. Le pouvoir exercé par une minorité au détriment de la grande majorité du peuple algérien. Une situation réellement inconfortable pour le pouvoir algérien.

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11 تعليقات

  1. Il paraît qu’on a une constitution halal dixit monsieur anie, de quoi se taper la tête contre les murs de rage.
    Un bande d’ignares a la tête d’un pays millinaire de 40 millions d’ames, a force de bâton et de matraque.

    Ils ne laisse comme choix unique au peuple que la force et la fureure pour les renvoyer chez eux.

  2. lorsqu on éprouve effectivement son amour de la patrie,revendiquer son rôle de citoyen démocrate , libre de ses choix on doit exercer son devoir d électeur sans violence ni dégradation des biens publics si tant est que cette constitution ne serait pas a la hauteur des espérances d’une majorité du peuple.or il se trouve que certains agissant pour des desseins inavoués s érigent en tuteurs de tout un peuple pour s adonner a des actes répréhensibles ce qui est inadmissible et attentatoire a la stabilité du pays , a l ordre et aux lois de la république.il y a encore dans ce pays des agitateurs , profitant de la permissivité voire un laisser faire qui ne saurait être longtemps toléré.qu on le veuille ou pas le pays est doté ds une nouvelle constitution devant entraîner des lois et règlements pour rétablir avec force et sanctions l ordre ,la discipline et le civisme

  3. D’abord, le corps électoral est de 24.5 millions et non 44! Maintenant, il faut regarder les résultats, le OUI l’a emporté sur le NON! C’est mathématique! Ceux qui n’ont pas voté, on ne peut pas les mettre avec le NON! Comme on dit, le silence est un signe d’acceptation! Celui qui voulait le NON n’avait qu’à se déplacer au bureau de vote et s’exprimer! Est ce qu’on doit mettre le pays sur le neutre et attendre, les gens qui ne veulent pas sortir voter, pour qu’ils se décident ? Non, c’est ce qu’on appelle prendre un pays en otage! Comme on dit, les absents ont toujours tort!!! En ce qui concerne ce journal électronique, il se positionne dans l’opposition algérienne, il faut toujours dire le contraire et brosser un tableau noir du pays, même avec Omar Ibn El Khattab comme président!