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dimanche, avril 28, 2024

Prévu à 135 millions d’euros, le coût de la nouvelle aérogare de l’aéroport d’Oran va finalement dépasser les…300 millions d’euros

Le chantier de la nouvelle aérogare de l’aéroport d’Oran est certainement l’un des plus gros scandales économiques et financiers que l’Algérie est en train d’étouffer pour ne fournir aucun explication face à l’immense gâchis que représente ce futur aéroport. Et pour cause, au lieu de coûter 135 millions d’euros comme il était prévu lors du lancement de ses travaux, ce nouvel aéroport va consommer un budget dépassant largement les… 300 millions d’euros. En Algérie, lorsqu’un projet est non seulement bâclé et retardé pour plusieurs erreurs de mauvaise gestion, l’Etat, au lieu de sévir et de sanctionner, débloque au contraire encore davantage d’argent public pour qu’il soit dépensé sans aucune exigence de rigueur en contrepartie. 

C’est, effectivement, ce qui est en train de se passer avec le futur nouvel aéroport international d’Oran.  Le 4 octobre dernier, le Premier ministre, ministre des finances, Aymene Benabderrahmane, avait annoncé en marge d’une visite de terrain à Oran que l’Etat prend en charge le financement nécessaire à l’achèvement des travaux de réalisation de la nouvelle aérogare de l’aéroport international d’Oran « Ahmed Ben Bella ».

En marge d’un exposé sur la nouvelle aérogare, dans le cadre de sa visite d’inspection dans la wilaya d’Oran, Aymen Benabderrahmane a mis l’accent sur la nécessité de « maîtriser les délais et les dépenses dans la réalisation des projets », soulignant que « c’est la dernière fois que l’Etat prend en charge des dépenses supplémentaires de ce type ».

« Nous avons donné des instructions d’achever les études de manière mature et scientifique pour le lancement du projet et sa livraison dans les délais impartis », avait indiqué également le Premier-ministre en soulignant son « refus catégorique de tout dépassement des délais ».

Sauf que le premier responsable du gouvernement fait semblant d’ignorer que les délais ont été d’ores et déjà largement dépassés et jusqu’à aujourd’hui, nul ne sait si le nouvel aéroport sera réellement livré au moment où la ville d’Oran aura grandement besoin de lui pour accueillir les fameux Jeux Méditerranéens qui auront lieu du 25 juin au 5 juillet 2022.

Lors de sa visite d’inspection, Aymen Benabderrahmane a accepté de débloquer encore une somme de 7,5 milliards DA, soit l’équivalent de 47 millions d’euros, pour des travaux supplémentaires réalisés par la société Cosider, ce qui a fait augmenter le coût global de cette infrastructure qui a déjà consommé, selon nos investigations, plus de 37 milliards de Da soit l’équivalent de 230 millions d’euros.

Lancé en novembre 2012, le projet du nouvel aéroport d’Oran devait aboutir au bout de 5 ans et 8 mois. Le coût initial du nouvel aéroport d’Oran était fixé à 135 millions d’euros. Aujourd’hui, nous sommes en 2021, cet aéroport n’a jamais vu encore le jour et, pis encore, son budget va dépasser certainement les 300 millions d’euros, a-t-on appris au cours de nos investigations. Il s’agit de l’un des plus gros scandales de mauvaise gestion et de dilapidation de deniers publics sur lequel Algérie Part a publié de nombreuses enquêtes et révélations. 

Selon nos investigations, il faudra un miracle pour que ce chantier soit terminé et livré en 2022 au regard des immenses retards accusés par ses gestionnaires. Des sources très proches de l’Etablissement de Gestion de Services Aéroportuaires (EGSA) d’Oran, le maître-d’ouvrage du projet de modernisation et d’extension de l’aéroport international d’Es-Sénia lancé en 2012, ont assuré à Algérie Part qu’il faudra attendre jusqu’à 2023 pour que ce nouvel aéroport puisse voir le jour en étant doté de tous les équipements conformes aux normes mondiales car l’EGSA d’Oran est à la traîne dans de nombreux marchés qu’elle devait conclure pour acquérir des scanners, du mobilier aéroportuaire et d’autres outils nécessaires pour des aménagements indispensables au fonctionnement de ce nouvel aéroport. Algérie Part poursuit ses investigations et publiera prochainement de nouvelles révélations sur ce dossier.

 

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7 تعليقات

  1. Algérie Part ne parle pas du stade d’Oran qui n’est pas terminé non plus. Depuis 2010, l’entreprise CHINOISE (Chinese metallurgical group corporation) est en charge de sa construction ! (-70 % des travaux sont effectues)
    Plusieurs avenants ont pour conséquence un surcoût important !
    Le cahier des charges prévoyait 500 ouvriers, – 100 sont au travail !
    L’État algérien qui le maître d’œuvre quest ce qu’il a fait durant 11 ans ?
    Le stade de Tizi Ouzou qui vaut + que l Allianz aréna de Munich, va t-il être terminé un jour ? ( c’est une entreprise turque cette fois ci)

    Gabegie, Liberté Dz, 6 oct 2021.

  2. C’est bizarre, comme c’est bizarre comme disait l’autre !
    Sur des sujets comme Celui là les cachiristes aplaventristes comme dey kelboune ZAC à merde, ne sont jamais présent, pareil sur les sujets de la harga ?
    Leurs chikours leurs disent de se mettre en veilleuse.
    Ils ont fait d’un paradis un goulag, et ces semi humains viennent pérorer et chanter les louanges de la France.
    La France on la déteste mais on aime sa caf, ses hôpitaux gratuits et son RSA.
    Mais l’anjiri c’est mieux, mais ils préfèrent rester en France quand même.
    Va comprendre ya bakhta !

  3. Tous les projets quels qu’ils soient dans ce damné pays sont des bars ouverts pour le self service des pillards et autres brigands qui écument les finances publiques. C’est le pauvre peuple qui paie la note. Les chouakers du système disposent des revenus de la rente que personne ne peut leur contester. Un gros gâteau partagé dans l’opacité la plus complète, sans aucune imputabilité, sans vérificateur ou contrôleur des finances publiques, les chiens de Bakhta disposent d’un héritage inaliénable, ils en disposent à leur guise, pour eux, pour leurs chiots et autres de leurs privilégiés.
    Il n’y a aucun pays au monde où un stade ne peut être construit et achevé après onze ans, c’est scandaleux. Le monde se bidonne des prouesses tartuffiennes de l’Anjiri ancienne ou Nouvile, kif kif.
    Il se trouve malgré tout des défenseurs de cette calamité, des trolls pour la plupart mandatés en frelons électroniques pour jeter de la poussière aux yeux.
    Ce pays est perdu, il ne se relèvera plus. Le compte à rebours arrive à son terme, il avait commencé en 1962 après le coup d’état contre le GPRA. Les chiens de Bakhta sont dépassés et n’ont plus de marge de manœuvre. Le temps joue contre eux. La preuve évidente étant cette répression de lâches dirigées contre d’honnêtes citoyens qui les défient, c’est la preuve évidente de leur déchéance prochaine et inévitable, c’est le signe évident de leur panique bien installée, d’autant qu’en incompétents avérés ils n’ont pas de solution à la crise. Ils ne peuvent vaincre à la fois la détermination d’un peuple et le temps également. Patience !