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samedi, avril 27, 2024

Pourquoi l’Algérie fait partie des 52 pays qui souffrent le plus de la mauvaise gouvernance dans le monde

Le Legatum Institute, un think-thank indépendant basé à Londres et financé par le fonds international d’investissement Legatum basé à Dubai, a publié le 16 novembre l’édition 2020 de son “Prosperity index report”. Ce classement permet de comparer les performances relatives de chaque pays en termes de prospérité globale, qui se base sur 12 piliers tels que la santé, l’éducation et le capital social, ainsi que les 66 éléments au sein des piliers.

« L’indice de prospérité Legatum » classe ainsi 167 pays à travers le monde selon leur degré de prospérité. Mais la prospérité est définie sur la base de douze critères clés que sont la sécurité, les libertés individuelles, la gouvernance, le capital social, l’environnement de l’investissement, les conditions entrepreneuriales, l’accès au marché et la qualité des infrastructures, la qualité économique, les conditions de vie, la santé publique, l’éducation et l’environnement naturel. Malheureusement, l’Algérie se classe très mal dans chacun des douze critères déterminant le classement global.

A titre d’exemple, dans la catégorie de la Gouvernance, l’Algérie est fortement épinglée pour plusieurs déficiences et elle se retrouve classée au 115e rang sur 167 pays. Cela signifie clairement que l’Algérie fait partie des 167 pays qui souffrent le plus de la mauvaise gouvernance à travers la planète, estiment les experts du Legatum Institute, l’un des plus brillants centres de recherches dans le monde sur les questions de l’accès à l’éducation, la lutte contre les inégalités sociales et la pauvreté, basé à Londres et publiant de nombreuses expertises internationales depuis 2007. Pourquoi ?

Parce que les autorités algériennes manquent cruellement d’efficacité et d’intégrité. Il faut savoir que dans le “Prosperity index report”, la catégorie Gouvernance est composée de 5 sous-catégories qui sont l’efficacité de la gouvernance, l’intégrité du gouvernement, le rôle de la loi, la qualité de la régulation, les contraintes exécutives et l’acceptabilité politique, à savoir la légitimité politique d’un gouvernement au pouvoir obtenue par transparence, équité et consultation de l’opinion publique ou de la population tout court.

Les notes de l’Algérie attribué par les experts “Prosperity index report” reflètent parfaitement la situation actuelle de notre pays. Par exemple, l’Algérie est classée au 122e rang mondial sur 167 pays concernant la légitimité des autorités au pouvoir, à savoir le critère de l’acceptabilité politique. Cela signifie que les autorités algériennes font partie des 45 pays Etats les plus illégitimes au monde ne bénéficiant pas de la confiance ni de l’adhésion de leur population respective. En effet, presque deux ans après le mouvement du Hirak du 22 février 2019, la légitimité du pouvoir en Algérie est toujours posée et les autorités sont isolées ne bénéficiant d’aucun appui politique ce qui aggrave la mauvaise gestion du pays.

Concernant l’intégrité du gouvernement, à savoir la qualité morale des dirigeants et le respect de l’éthique par les tenants du pouvoir, l’Algérie se retrouve classée 131 sur 167 pays. Cela signifie que les autorités algériennes font partie des 36 Etats les moins intègres moralement dans le monde. Ce qui reflète parfaitement les frustrations des Algériens au sujet de l’immoralité permanente de leurs dirigeants, un problème qui date depuis de très nombreuses années en Algérie.

A cause de ces deux dimensions politiques dramatiques, l’Algérie se retrouve au 115e rang mondial concernant l’efficacité de la gouvernance c’est-à-dire parmi les 52 pays au monde les plus mal-gérés. Et pour cause, en l’absence de légitimité et d’intégrité morale, il n’est pas possible de doter un pays d’une bonne gouvernance. Et sans bonne gouvernance, il est impossible de développer et de moderniser une Nation.

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7 تعليقات

  1. ya abdou semmar i laguet l’3ahj « poison  » qui sort de ta bouche de traitre , « legatum institute  » quelle crédibilités à ce think-thank ? sous financements émiratis , traitre à la Palestine et dernièrement traitre à la cause saharaoui quel référence pour des donneurs de leçons , mais ça , ça vous ne dérange pas ya abdou semmar , les chiens ne font pas des chats , dit le dicton

  2. J’adore votre journal et surtout votre passivité et votre tolérance, quand je lis ces 2 la! qui insultent avec un langage de la rue et un français on ne peut plus mediocre, je me demande si ces gens la ! aiment ils leur pays? Il est de notre droit et notre devoir de dénoncer cette mauvaise gouvernance cette mafia qui gère notre pays, nous ne méritons pas ces classements de la honte et ces etiquettes qui nous sont attribuées a cause de cette Issaba……..Merci Mr Semar pour tout ce que vous nous rapportez tout ces éclaircissements et toutes ces dénonciations .VIVE l’ALGERIE LIBRE