9.9 C
Alger
vendredi, avril 26, 2024

Oran : le journaliste Said Boudour maintenu en garde-à-vue jusqu’à mardi prochain

Le journaliste et militant des Droits de l’Homme Said Boudour est encore et toujours maintenu en garde-à-vue au niveau du commissariat central de la ville d’Oran et sa présentation devant la justice, prévue ce dimanche 25 avril, a été reportée jusqu’à mardi prochain. Cela signifie que Said Boudour croupira dans une cellule de commissariat jusqu’à mardi prochain date à laquelle il devra être présenté devant un Procureur de la République du tribunal Fellaoucen ex-cité Djamel à Oran. 

Trois autres militants et manifestants du Hirak se retrouvent également en garde-à-vue prolongée jusqu’à mardi prochain. Selon plusieurs sources judiciaires et locales à Oran, Said Boudour et ses compagnons font l’objet d’un infâme chantage qui explique le report de leur présentation devant la Justice.

Violentés et brutalisés par les policiers lors de leur arrestation, Said Boudour et ses 3 autres compagnons ont fait l’objet de plusieurs intimidations parce qu’ils sont annoncé leurs intentions de déposer plainte contre les policiers auteurs des violences policières perpétrées à leur encontre. Said Boudour et ses camarades militants du Hirak ont été ainsi sciemment maintenus en garde-à-vue pour les intimider et les empêcher de déposer plainte à la suite des violences qui leur ont été infligées. Mais la détermination du journaliste algérien et de ses camarades est sans faille. Ce nouveau épisode de la répression illustre l’inquiétante régression de la situation des Droits de l’Homme en Algérie et l’ampleur dramatique des violations caractérisées des droits civiques des citoyens algériens.

Pour rappel, Saïd Boudour est journaliste, défenseur des droits humains et membre de la Ligue algérienne des droits de l’homme, connu pour couvrir la dangereuse question des droits des migrants en Algérie. En 2018, il a été arrêté par des policiers en civil et interrogé sur son travail dans le domaine des droits humains, notamment ses articles sur un scandale de corruption, et d’autres activités. Saïd Boudour enquête sur les détentions massives, les abus et les déportations de centaines de migrants d’Afrique subsaharienne et couvre ces sujet pour la presse écrite et radiophonique française et arabe. Non seulement il a été détenu et interrogé en 2018, mais sa famille a également été menacée à leur domicile. Depuis le début du Hirak le 22 février 2019, il a joué un rôle incontournable dans la structuration des marches citoyennes à Oran.

Rappelons enfin que le journaliste Saïd Boudour a été condamné le 10 mars dernier à deux mois de prison avec sursis par le Tribunal Fellaoucen (cité Djamel) à Oran.

 

 

 

dernières nouvelles
Actualités

3 تعليقات