La répression a frappé encore une fois. Trois nouvelles incarcérations ont été décidées par la justice algérienne ce mardi après-midi. Trois militants pacifiques du Hirak ont été emprisonnés arbitrairement pour la même sempiternelle accusation : « publications sur Facebook de contenus hostiles aux autorités publiques » ! Chaque jour, les services de sécurité et les autorités algériennes traquent des activistes et militants du Hirak sur internet pour les interpeller et les traduire devant les tribunaux avant de les placer en détention.
Ce mardi, la justice a commencé par s’acharner contre le jeune activiste Mahdi Bougherbi, originaire de Bouira (Ain Bessam). Après avoir été interpellé ce mardi matin par des éléments de la gendarmerie nationale, Mahdi a été présenté devant le Procureur de la République près le tribunal de Tizi-Ouzou qui l’a déféré devant le juge d’instruction. Il a été, ensuite, placé sous mandat de dépôt. Selon le comité national de libération des détenus (CNLD), Mahdi Bougherbi a été emprisonné en raison de ses publications sur Facebook jugées par les autorités judiciaires comme étant « de fausses informations ».
En même temps, à Alger, le jeune activiste Soheib Debaghi a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Cheraga en comparution immédiate lors d’un procès expéditif durant lequel le jeune militant du Hirak a été accusé d’incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications sur Facebook de contenus pouvant porter atteinte à l’intérêt national !
Enfin, à El-Bayadh, la justice a condamné les détenus d’opinion Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf à 18 mois de prison ferme et une amende de 100 000 Da alors que le Procureur de la République avait requis 3 ans de prison ferme et 100 000 Da d’amende. Ces deux détenus d’opinion sont accusés également d’outrage et offense à la personne du Président de la République à travers des publications diffusées sur… Facebook.