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dimanche, mai 5, 2024

Menacée par une faillite financière : l’Algérie reconnaît officiellement qu’elle ne tiendra pas au delà de 2021

C’est un aveu. Même s’il est mal-assumé, mal formulé, il demeure, néanmoins, un aveu qui en dit long sur la situation économique très dangereuse dans laquelle se retrouve l’Algérie menacée par une véritable faillite financière avec l’actuel crash pétrolier qui bouleverse l’économie mondiale. 

Ce mardi, Abdelmadjid Tebboune, a présidé  au siège de la Présidence de la République, une réunion de travail consacrée à l’évaluation de la situation économique, au lendemain de la chute drastique du prix du baril de pétrole sur le marché international, a indiqué un communiqué des services de la Présidence diffusé par l’APS. Dans ce communiqué, la Présidence reconnaît clairement que « l’Etat dispose de moyens suffisants pour les années 2020 et 2021 pour ne pas subir des pénuries d’intrants industriels ou de produits nécessaires à la vie du citoyen ». Oui, uniquement 2020 et 2021 car à partir de 2022, l’Algérie aura épuisé entièrement ses réserves de change avec la chute drastique des prix du baril du pétrole et les conséquences de la propagation dangereuse du coronavirus sur toute la planète.

L’Algérie ne peut tenir que pendant 2020 et 2021 à une crise mondiale financière et économique. Au delà de cette date, rien ne peut garantir que l’Etat algérien pourra fournir des produits de base et de première nécessité à sa population parce qu’il n’aura plus d’argent dans ses réserves de change. Voila ce qu’il fallait lire entre les lignes et ce que la Présidence de la République ne peut dire publiquement pour ne pas effrayer les Algériens.

Et encore, il faudra beaucoup de chance à l’Algérie pour que les actuels réserves de change d’à peine 61 milliards de dollars subsistent jusqu’à 2021 car en cette année 2020, ses réserves seront sérieusement éprouvées et elles devront baisser de plus de 25 milliards de dollars selon certaines prévisions calculées à partir des indicateurs actuels de l’évolution des conséquences économiques du coronavirus. L’Algérie s’approche donc de la zone rouge qui peut l’amener à se déclarer en faillite financière et lors de la réunion présidée par Tebboune, des mesures superficielles ont été annoncées pour tenter de redresser la barre.

Certaines mesures sont mêmes utopiques. Nous y reviendrons dans nos prochaines publications.

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