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mercredi, mai 1, 2024

L’ombre du clan de Houda Feraoun plane sur la crise des liquidités en Algérie

Houda-Imane Faraoun a quitté officiellement le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication le 4 janvier 2020. Or, il s’avère que ce clan domine toujours ce secteur stratégique et impose encore son diktat au détriment des intérêts nationaux. Cette domination du clan de Houda Feraoun sur le secteur de la Poste et des TIC ainsi que des télécommunications a provoqué une mauvaise gouvernance sans précédent. Une gestion chaotique qui explique en partie les problèmes de la crise des liquidités paralysant les bureaux de Poste à travers tout le pays. 
Depuis l’arrivée du nouveau ministre Brahim Boumzar, absolument rien n’a changé dans ce secteur clé en Algérie. Pis encore, les acolytes et anciens collaborateurs de Houda Feraoun continuent de jouir des mêmes privilèges et d’une influence qui est restée totalement intacte. Alors qu’il avait été destitué par le Conseil d’Administration du groupe Algérie Télécom, Ahmed Choudar est toujours maintenu dans ses fonctions par Brahim Boumzar en dépit de son implication dans tous les scandales de corruption de l’ère Houda Feraoun.
Le beau-père de Fouad Belkacem, l’ex-secrétaire général du ministère de la Poste et des Télécommunications,  Zouaoui Abderahman ainsi que Ounoughi Azzouz ou Abdelkerim Dahmani, le frère du général-major Dahmani Zerrouk, l’un des plus influents hauts responsables du ministère de la Défense Nationale, l’actuel patron d’Algérie Poste, sont toujours maintenus dans leurs fonctions, voire renforcés dans leur pouvoir d’influence par le ministre Brahim Boumzar qui s’avère être une marionnette entre les mains du puissant clan de Houda Feraoun.
Même à Mobilis, le clan Houda Feraoun a conservé tout son pouvoir de nuisance grâce au maintien de l’actuel directeur général Mekkid Bilel, un rescapé du ministère des Finances recommandé et protégé  par Abdelkerim Dahmani. Rien de nouveau sous le soleil. Le clan de Houda Feraoun continue de régner sur le secteur des TIC, télécommunications et la Poste.
C’est ce qui explique l’aggravation de la mauvaise gouvernance qui s’est généralisée depuis l’époque de Houda Feraoun, à savoir de 2015 jusqu’à 2020. C’est ce qui explique en grande partie la grande crise de liquidités qui touche de plein les usagers algériens d’Algérie Poste, à savoir plus de 22 millions de citoyens à travers le pays !
L’actuel directeur général d’Algérie Poste, Dahmani Abdelkarim avait, au début du confinement sanitaire et de l’épidémie du coronavirus COVID-19, a ordonné aux responsables des bureaux de Poste de ne plus accepter les  paiements des factures d’électricité et d’eau, ni d’accepter les dépôts d’argent en espèces. Les instructions communiquées aux postiers consistaient à assurer uniquement le service minimum qui consiste à retirer de l’argent des agences d’Algérie Poste. Cette politique qui a duré plus de trois mois s’est avérée catastrophique pour Algérie Poste. Mais qui a demandé des comptes ou réclamé des explications au frère du général-major Zerrouk Dahmani ? Personne !
Lorsque le directeur postal de la wilaya de Bouira a pris l’initiative de demander des liquidités à la direction postale de la wilaya de Bordj Bou Arreridg, il a été sévèrement rappelé à l’ordre. Pourtant, son interlocuteur à Bordj Bou Arreridj (BBA) avait obtenu toutes les autorisations des deux Waliyas, celle de BBA et de Bouira, et de la gendarmerie nationale pour escorter en toute sécurité le cash. Le patron d’Algérie Poste avait opposé son véto aggravant ainsi la crise des liquidités dans la wilaya de Bouira avec des scènes humiliantes de bousculades gigantesques devant les bureaux de la Poste.
Soulignons enfin que certains membres du clan de Houda Feraoun ont même bénéficié de promotion alors qu’ils sont cités dans de graves scandales de corruption à l’image de
Au lieu d’être inquiété et auditionné par les services de sécurité, Achacha Bilal vient d’être nommé dans un poste beaucoup plus prestigieux, à savoir celui de directeur d’audit et de marché au niveau de l’opérateur public Mobilis où il va toucher un salaire deux fois  supérieur à celui qu’il percevait précédemment à Algérie Poste. En parallèle, la fille de Mohamed Noui Sifi, l’un des hauts responsables les plus sulfureux de la DGSN, Asma Noui Sifi, a été recrutée directement de l’université comme sous-directrice à Algérie Poste. Et en seulement une année de travail, elle vient d’être nommée directrice au sein de la direction de la stratégie et de l’organisation avec un salaire très important et une voiture de service, une Dacia Stepway.
Les autres « zawalis » ou simples mortels peuvent attendre des années avant d’espérer une petite promotion à Algérie Poste. Dans ce secteur, il y a une règle d’or : dis-moi si tu fais
partie du clan de Houda Feraoun, je te dirai quel avenir tu auras…
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