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jeudi, mai 2, 2024

L’étrange remplacement du PDG de Sonatrach le jour même de l’adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures

Le PDG de Sonatrach, Hachichi Rachid, a été remplacé hier jeudi en fin de journée quelques heures après l’adoption par les députés du parlement algérien de la nouvelle loi sur les hydrocarbures. Ce remplacement inattendu a soulevé de nombreuses interrogations d’autant plus que jusqu’à 16 H, Hachichi Rachid tenait une réunion de travail le plus normalement du monde à la direction générale de Sonatrach. Quelques heures plus tard, vers 19 H 30, il apprend son limogeage et son remplacement sans aucune explication. 

En plus, le profil de son remplaçant alimente d’ores et déjà une énorme polémique dans les couloirs du siège du groupe Sonatrach à Hydra (Alger). Le nouveau PDG, Chikhi Kamel-Eddine, a été longtemps écarté depuis 2015 de tous les centres de décision de la compagnie nationale des hydrocarbures. Amine Mazouz, l’ex-PDG de Sonatrach limogé le 20 mars 2017 pour céder sa place à Abdelmoumen Ould Kaddour, lui-même écarté de ses fonctions le 24 avril dernier, a éloigné Chikhi Kame-Eddine de la direction générale de Sonatrach en l’affectant au siège de l’ Institut Algérien du Pétrole (IAP) à Boumerdès.

Une véritable traversée du désert pour celui qui fut le directeur exécutif AST à la direction générale de Sonatrach, une direction chargée de la gestion des associations de Sonatrach avec les compagnies étrangères. Le retour de Chikhi Kamel-Eddine a étonné de nombreux connaisseurs et hauts cadres de Sonatrach totalement surpris par cette décision prise à la dernière minute.

D’après nos sources, Hachichi Rachid aurait fait les frais du scandale de la nouvelle raffinerie Hassi Messaoud qui avait été révélé par Algérie Part dans ses précédentes investigations.  Le désormais ex-PDG de Sonatrach aurait pris conscience de sa grande erreur consistant à offrir ce marché public à 3,8 milliards de dollars au groupement Samsung/Técnicas Reunidas alors que l’offre la moins disante provenait du groupement Petrofac/GS. Craignant les retombées de ce scandale, Hachichi Rachid aurait tenté de rattraper ce scandale. Mais il a été finalement décapité à la dernière minute. Son remplaçant saura-t-il gérer cette affaire scandaleuse ? Pas si sûr car le nouveau PDG Chikhi Kamel-Eddine est très proche de plusieurs hommes d’affaires sulfureux qui entretiennent des relations controversées avec des compagnies étrangères impliquées dans le scandale de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud.

Algérie Part poursuit ses investigations et reviendra sur ce dossier avec de nouvelles révélations.

 

 

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