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samedi, avril 27, 2024

Les véritables dessous du budget ridicule consacré par l’Algérie à la recherche scientifique

Au moment où le monde entier est tourné en faveur du développement de la recherche scientifique afin de trouver des solutions pérennes face à l’épidémie de la COVID-19, l’Algérie va dédier à la recherche et le savoir en 2021 un budget ridicule et insignifiant ne dépassant pas les 7,1 milliards de Da, à savoir l’équivalent d’à peine 44 millions de dollars, a constaté Algérie Part en décryptant la répartition des crédits ouverts au titre du budget de fonctionnement de 2021 de l’Etat algérien, décidée dans le cadre des comptes financiers approuvés par la Loi de Finances de 2021. 

Ce budget de 7,1 milliards de Da comprend les subventions dédiées au fonctionnement de plusieurs centres de recherche scientifique universitaire ainsi que les budgets dédiées aux bourses d’études et formations à l’étranger ou le soutien des activités scientifiques. Explications.

En 2021, les autorités algériennes vont offrir seulement 20 millions de Da, soit même pas 120 mille euros, à l’Office des Publications Universitaires (OPU), l’institution la plus importante en Algérie pour l’édition des ouvrages universitaires. Le Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement (CREAD), l’un des plus importants centres de recherche qui publie régulièrement des travaux scientifiques dans le domaine des sciences économiques et humaines, sera doté en 2021 d’un budget de 250 millions de Da, à savoir 1,55 million d’euros.

Centre de Recherche Scientifique et Technique en Analyses Physico-Chimiques (CRAPC) va bénéficier en 2021 d’un budget de 620 millions de Da, à savoir l’équivalent de 4 millions d’euros. Le centre de recherche en biotechnologie bénéficiera en 2021 de 321 millions de Da, soit l’équivalent de 2 millions d’euros.

Le Centre de Développement des Technologies Avancées (CDTA) sera doté en 2021 de 900 millions de Da, soit l’équivalent de 5,6 millions d’euros. le Centre de Développement des Energies Renouvelables (CDER) bénéficiera, quant à lui, de 1,5 milliard de Da, soit l’équivalent de 9,3 millions d’euros.

Les centres de recherche en mécanique, de recherche en sciences pharmaceutiques ou de recherche en technologie agroalimentaire ont chacun d’entre eux un budget qui ne dépasse pas les 50 millions de Da, soit l’équivalent de 310 mille euros ! La vulgarisation des activités scientifiques sera financée à hauteur de 400 mille Da. Quant l’encouragement aux associations estudiantines, l’Etat algérien lui a consacré un budget de 8 millions de Da.

Ces sommes clairement dérisoires reflètent l’indifférence approfondie du régime algérien à l’égard de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur. Un secteur pour lequel les pays développés et structurés dépensent des dizaines, voire des centaines de milliards de dollars par an. L’Algérie creuse encore le fossé qui la sépare du monde développé.

 

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4 تعليقات

  1. @Axis, ne t’en fais pas les sommes folles ne sont pas perdues pour tout le monde. Il doit bien y avoir 10% des contrats qui repartent à Genève ou d’autres cieux plus cléments!
    Pour le bon peuple il restera un stock de ferraille pour que des généraux ratés et frustrés jouent en plein air avec leurs bombinettes 🙂

  2. En regardant le nombre de publications scientifiques emanant des universitaires Algeriens , on peut carrement dire que il n y as pas de recherche du tout. Il ya bien la qualite universitaire mais manque de direction, d’argent, d’equipement, de mentors, et de celebration de la science. Pour une chose l’access a l’internet a un debit ridiculement au ralenti , donc l’access a l’information est reduite au minimum. Ajouter que beaucoup de department univeritaires et presidents d’universite sont des gens qui n’ont pas de leadership ou de connection avec le monde scientifique en dehors du pays.