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jeudi, mai 2, 2024

Les détenus d’opinion entament la nouvelle année 2021 dans l’indifférence générale

Au moment où de nombreuses personnalités liées au régime algérien, comme des anciens généraux très influents lors des années années 90 à l’image du général Khaled Nezzar ou l’emblématique ancien patron du DRS, le général Toufik, sont petit à petit réhabilités et blanchis dans le sillage d’une salutaire remise en cause de la justice algérienne coupable de plusieurs procédures arbitraires, les détenus d’opinion du Hirak continuent de croupir dans leurs cellules de prison et entament, malheureusement, la nouvelle année 2021 dans l’indifférence générale. 

Rachid Nekkaz, Ali Ghediri, Khaled Drareni, Toufik Hassani, Nourredine Tounsi, Mohamed Tadjadit, Noureddine Khimoud, et bien d’autres encore car la liste est longue, très longue nécessitant toute une publication pour énumérer les innocents et militants pacifiques victimes de la « Justice du Téléphone », sont toujours maintenus en détention. Le nombre de ces détenus d’opinion maintenus en détention est encore méconnu car nous avons encore du mal à le déterminer avec exactitude en raison de l’existence de plusieurs détenus anonymes qui n’ont pas été médiatisé par les collectifs citoyens engagés en faveur de la défense des libertés publiques confisquées au lendemain de la chute du régime Bouteflika en avril 2019.

Peu importe leur nombre car la réalité demeure encore et toujours amère. Beaucoup de ces détenus croupissent en prison alors qu’ils n’ont même pas été jugés à l’image de Rachid Nekkaz. D’autres courent de graves et longues peines de prison ferme comme le lanceur d’alerte Nourredine Tounsi accusé d’espionnage pour avoir échangé sur Facebook avec une ONG internationale spécialisée dans la protection des dénonciateurs des affaires de corruption.  Certains de ces détenus ont été sévèrement condamnés parce que le Président Tebboune a décidé de les accabler publiquement à l’image du journaliste Khaled Drareni qualifié par le Président algérien ouvertement de « traitre » au service des ambassades étrangères.

Bref, ces détenus d’opinion subissent une injustice flagrante, inhumaine et leur sort qui leur a été réservé est digne des pires barbaries totalitaires. Malheureusement, force est de constater que depuis les derniers mois de l’année 2020, le sort de ces détenus d’opinion est totalement occulté en Algérie. Les rassemblements de solidarité avec ces détenus et leurs familles infortunées ont presque disparu. Les médias algériens, assujettis par le pouvoir arbitraire, ne parlent presque plus de ces détenus sauf si les procédures judiciaires auxquelles ils sont soumis connaissent de nouveaux rebondissements. Dans l’indifférence générale, les détenus d’opinion demeurent enfermés dans les prisons du régime algérien laissant derrière eux les espoirs déçus d’une démocratisation ratée de l’Algérie au lendemain du Hirak du 22 février 2019. Les effets désastreux de la pandémie de la COVID-19, la crise financière et économique dans laquelle patauge l’Algérie, le désespoir social qui grandit de jour en jour, ont obscurci la cause des détenus d’opinion algériens. Pourront-ils eux-aussi espérer une réhabilitation comme celle qui a profité au général Khaled Nezzar ou bientôt le général Toufik ?

Pour l’heure, le régime algérien n’a manifesté aucune volonté politique pour donner une réponse positive à cette question. Quel triste destin pour des activistes, personnalités politiques et simples manifestants pacifiques qui rêvaient en 2019 d’une Algérie libre, émancipée et juste.

 

 

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8 تعليقات

  1. Eh oui qu’est-ce que vous voulez, nos frères et sœurs ont essayé de faire bouger les choses, mais quand vous avez un état gouverné par de la vermine depuis 1962 à aujourd’hui .. des incapables ,des analphabètes, voleurs et j’en passe, c’est plus facile pour eux d’incarcérer des honnêtes gens que de se préoccuper de l’avenir de leurs citoyens.

  2. Ça en dit long sur la suite des évènements.
    Un retour nostalgique vers le passé, avec des acteurs qui ont pris 25 ans de plus au compteur. Qu’ils reviennent pour épauler des jeunes et libérer la société passe encore.
    Si c’est pour donner un autre tour de vis, c’est peine perdue.
    Aidez à libérer les énergies des jeunes pour le renouveau algérien en commençant par remettre en liberté les détenus d’opinion !

  3. @fliou
    Vous ! Vous vous arroger le droit d’avoir une opinion et, à l’image de ceux qui vous emploient, vous estimez que tous les autres doivent brouter l’herbe et se taire. Croyez-vous sincèrement que c’est les étrangers qui ont mis en faillite notre pays ? Non ! Et vous le savez bien. Je vous invite pour sortir de l’erreur à faire votre examen de conscience. Allah yahdik ou yahdina.

  4. le gouvernement algérien est prêt à tout pour réduire au silence et les critiques les journalistes qui payent de leur liberté le simple exercice de leur profession dans note pays

    Au yeux du gouvernement ,chaque algérien est accuse atteinte à l’unité nationale » et « atteinte à l’intégrité du territoire ». diffamation à l’encontre de l’armée », « outrage à corps constitué » et « atteinte à la vie privée

    L injuste est dans tous les domaines est au coin de chaque rue au bled

    Algérie a une crise économique doublée d’une crise politique et cette liberté de presse présente beaucoup d inconvénients au sein du gouvernement surtout en moment, Silence
    Ou cette liberté d expression dont le peuple algérien rêve comme en Europe … Oui Algérie figure à la 146e place sur 180 du Classement mondial de la établi par RSF et voir .http://cpj.org

    le cas Jamal Khashoggi les dirigeants occidentaux et arabe musulmans ont fermer les yeux sur ce crime

    amal Khashoggi: « Ce dont le monde arabe a le plus besoin, c’est de la liberté d’expression »

    je soutiens les journalistes avec Amnesty…………. je hais l injustice dans mon pays ….

  5. @Broussad- J’ai jamais dit qu’ils n’ont pas droit a une opinion. Tout le monde a droit a son opinion. Ce que j’ai dit est que les meerdes qu’ils disent ne sont pas leur opinion. La mojorite de ces gens sont des prostituees qui rendent leur service au plus offrant. Moi je ne travaille pour personne et je suis completement independent. Oui c’est l’etranger qui est entrain d’essayer de mettre en faillite notre pays avec l’aide des traitres, des voleurs et saboteurs made in algeria.