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dimanche, octobre 13, 2024

Sonelgaz, Air Algérie, Algérie Télécoms et les autres : le FMI prévient l’Algérie contre l’inefficacité des prêts bancaires accordés aux sociétés étatiques

Les immenses financements accordés régulièrement par l’Etat algérien à travers les banques publiques aux sociétés publiques et étatiques menacent les équilibres financiers de l’Algérie notamment en cette conjoncture économique très délicate marquée par la plus dangereuse crise financière née dans le sillage de la pandémie du COVID-19.  Le Fonds Monétaire International (FMI), la plus importante institution financière internationale, dans son rapport sur les perspectives économiques régionales du mois d’octobre 2020, a mis effectivement en garde l’Algérie contre une exposition forte et croissante des banques publiques à des prêts de piètre qualité aux entreprises publiques. 

Il faut savoir qu’en Algérie, les sociétés étatiques consomment beaucoup, mais vraiment beaucoup d’argent et coûtent à l’Etat énormément de dépenses pour une rentabilité quasi-nulle ! Excepté Sonatrach et quelques-unes de ses filiales, la majorité écrasante des autres sociétés publiques sont sous perfusion financière et fonctionnent uniquement grâce aux subventions et crédits budgétaires de l’Etat.

La dette des entreprises publiques s’élevait en septembre 2018, à 1 000 milliards de dinars, soit 7,4 milliards de dollars, ce qui représentait 4,26% du PIB. Cette va exploser après la crise sanitaire du COVID-19 avec toutes les pertes financières que vont accumuler toutes les sociétés publiques ébranlées comme partout ailleurs dans le monde par le ralentissement de l’activité économique. Les crédits bancaires à l’économie ont atteint 8877,9 milliards de dinars en 2017, soit l’équivalent de 58 milliards d’euros. Une somme colossale qui n’a jamais été rentabilisée car la plupart de ces crédits bancaires destinés à l’investissement n’ont jamais été suivis, du moins jusqu’à aujourd’hui encore, par des concrétisations effectives ayant permis à l’économie algérienne de se diversifier ou de se moderniser.

Les crédits à l’économie concernant le secteur public ont progressé de 9,1% entre 2016 et 2017. Les crédits bancaires assurent en Algérie 96,3% des financements du secteur public. Les crédits accordés au secteur public ont représenté 48,6% du total des crédits accordés avec un encours de 4.237,4 mds de DA en 2017, soit l’équivalent de presque 28 milliards d’euros. Un immense budget qui n’a pas été suivi d’une quelconque évolution de la situation économique de la majorité des entreprises publiques algériennes.

En clair, l’Algérie a dépensé beaucoup d’argent pour conserver des entreprises publiques moribondes en vie. Du moins des entreprises qui ne sont pas productives ni rentables. Cette posture, l’Algérie ne peut plus se permettre de l’adopter dans le contexte actuel d’aujourd’hui marqué par une profonde crise financière dans le sillage de la pandémie du COVID-19.

Selon le FMI, l’Algérie pourrait être fragilisée dangereusement si elle continue de gaspiller son argent dans les financements des sociétés étatiques qui n’apportent très peu de retour sur investissement. A ce propos, dans son rapport sur les perspectives économiques régionales du mois d’octobre 2020, le FMI a fait savoir que l’Algérie fait partie des pays qui doivent enregistrer les prêts improductifs en toute transparence et de prévoir immédiatement des provisions suffisantes qui reflètent le niveau de risque effectif des expositions, pour préserver la crédibilité des dispositifs de surveillance.

« Tout autre soutien aux emprunteurs devra être transparent, provisoire, et, surtout, ciblé : pour éviter de financer des emprunteurs insolvables (en réalisant des évaluations minutieuses des secteurs affaiblis de façon permanente par la pandémie) et pour harmoniser les mesures incitatives avec les meilleures pratiques de gestion des risques de crédit », prévient en dernier lieu le FMI. Air Algérie, Sonelgaz, Sonatrach, Algérie Télécom, Naftal, les entreprises de gestion des ports ou aéroports, etc., les sociétés publiques en Algérie affaiblies par la crise financière provoquée par la pandémie du COVID-19, elles sont nombreuses et les autorités algériennes doivent faire le tri pour sauver celles qui peuvent continuer d’exister ou de s’adapter dans le monde de l’après COVID-19.

 

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3 تعليقات

  1. Le FMI c’est la pire des abominations sur la planète
    Ils sont là pour faire du fric sur le dos des peuples
    Tout privatiser pour leur compte
    Quand on a compris ça le reste suit
    Leurs recommandations ne visent que les intérêts des pays qui sont aux manettes
    Pas besoin d’avoir fait polytechnique pour comprendre

  2. l on serait bien informés si Algérie part plus procède a des investigations fiables pour informer ses lecteurs sur la façon, la disponibilité de dépôt et gestion des réserves devises d une part et d autre part sur ce qui est advenu du prêt de 5 milliards consenti a l époque au FMI ainsi que les capitaux détenus a l Etranger par des organismes étatiques algériens .il est vrai que l opacité totale adoptée par le pouvoir ne concourt guère a la réhabilitation de la confiance des citoyens envers leurs institutions ni sur la probité de leurs dirigeants

  3. Messieurs les commentateurs sachez que :

    1) Le FMI comme tout preteur d’argent veut etre sur et certain d’etre rembourse a echeance . Pour cela il
    exige des reformes drastiques . Malheuresement et comme toujours se sont les classes populaires qui
    payent .

    2) Pour Mr Rami ; en 2012 l’algerie a prete au FMI 6 milliards USD pour 3 ans ans avec un interet de 4,5%
    annuel .
    L’algerie a deja recupere le capital et les interets en 2015 .
    Quant aux avoirs des entreprises algeriennes a l’etranger ; il ni ya que Sonatrach qui a moins de
    800 millions USD .

    Ceux qui pensent que nous sommes toujours riches se trompent fortement .