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vendredi, mai 3, 2024

L’Algérie fait partie des 5 pays africains dont le taux de mortalité est supérieur à la moyenne mondiale

Un autre indicateur témoigne de l’ampleur inquiétante de la pandémie du COVID-19 en Algérie. En effet, l’Algérie fait partie des cinq pays africains dont les taux de mortalité sont comparables ou supérieurs à la moyenne mondiale la plus récente de 5 % de décès dus à des cas confirmés. Ces cinq pays sont : 

  • Tchad (8,5 %)
  • Algérie (6,6 %)
  • Niger (6,2 %)
  • Burkina Faso (5,5 %)
  • Mali (5,3 %)

Dans une déclaration à BBC Afrique,  Githinji Gitahi, le directeur d’Amref Health Africa, une ONG spécialisée dans les questions de santé, a affirmé que les taux plus élevés pourraient indiquer des niveaux d’infection beaucoup plus élevés que ceux qui sont enregistrés, mais que cela pourrait également être le résultat de niveaux de dépistage relativement faibles. Moins on effectue de tests, moins on trouve de cas confirmés, et donc le nombre de décès semble relativement élevé.

Il n’en demeure pas moins que ce taux de mortalité élevé en Algérie explique la fragilité de la situation sanitaire de notre pays qui ne cesse de se détériorer. L’Algérie figure d’ailleurs parmi les 10 pays qui représentent plus de 80 % de tous les cas signalés sur le continent africain. En revanche, l’Algérie ne fait pas du tout partie des pays africains ayant pu développer une politique de dépistage sérieuse et efficace. Preuve en est, dix pays représentent environ 80 % du total des tests effectués sur le continent africain : l’Afrique du Sud, le Maroc, le Ghana, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Ouganda, l’île Maurice, le Kenya, le Nigeria et le Rwanda. L’Algérie n’a pas sa place dans ce classement. Ce qui est dramatique et très alarmant. Pourquoi ?

Parce que sans des tests de dépistage PCR en nombre important, il est impossible de savoir exactement ce qui se passe sur le plan sanitaire notamment en raison d’un manque de données ou de données incomplètes. « Nous devons prendre les chiffres avec une pincée de sel », a résumé à ce sujet dans une une déclaration à BBC Afrique, Chiedo Nwankwor, professeur d’affaires africaines à l’université Johns Hopkins aux États-Unis. L’éminent professeur se prononçait sur la situation des pays africains qui affrontent la pandémie du COVID-19 sans aucune capacité de dépistage digne de ce nom. Ce qui est, malheureusement, le cas de l’Algérie !

 

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