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vendredi, avril 26, 2024

L’Algérie a importé pas moins de 4,532 milliards de dollars de nourriture à fin juin 2021 : l’échec patent de la politique de Tebboune

L’Algérie a importé pas moins de 4,532 milliards de dollars de janvier jusqu’à fin juin 2021, nous apprend une note de conjoncture réalisée par la Banque d’Algérie pour étudier les évolutions des tendances financières et monétaires du pays durant les 6 premiers mois de l’année 2021.

Consulté par Algérie Part, ce document confirme effectivement une hausse des importations alimentaires de notre pays au cours du premier semestre de l’année 2021. « Les importations des biens alimentaires, qui représentent 24,18 % du total des importations de biens, ont enregistré la seconde plus forte hausse (+ 455 millions de dollars) passant ainsi de 4,077 milliards de dollars à fin juin 2020 à 4,532 milliards de dollars à fin juin 2021 », souligne à ce propos la Banque Centrale algérienne qui publie des données accablantes pour le gouvernement d’Abdelmadjid Tebboune.

Et pour cause, le Président algérien et ses dirigeants ont échoué magistralement à ralentir les importations en devises du pays notamment en ce qui concerne la facture des produits alimentaires alors que cet objectif était la première motivation de toutes les politiques économiques menées par Tebboune depuis son arrivée au pouvoir fin décembre 2019.

Les mesures successives adoptées depuis 2020 pour réduire les dépenses en devises pour acheter de la nourriture à l’étranger n’ont pas obtenu leur effet escompté puisque la facture alimentaire s’est encore une fois aggravée au cours du premier semestre de l’année 2021.

D’après la Banque Centrale algérienne, « cette hausse a concerné au premier lieu les importations de blé tendre (+352 millions de dollars) et celles de blé dur (+ 224 millions de dollars) ». C’est dire que les mesures prises par le gouvernement algérien pour renforcer la production nationale des céréales ont échoué à offrir à l’Algérie une alternative aux importations et, par ricochet, à la dépendance vis-à-vis de l’étranger pour se nourrir.

C’est, certainement, à la suite de cet échec patent enregistré à la fin de juin 2021 que les autorités algériennes ont fait le choix de renforcer encore durement les restrictions imposées aux importations provenant de l’étranger.

En effet, dés le mois d’octobre 2021, pris de panique, le gouvernement algérien a pris de nouvelles mesures encore plus drastiques visant à réduire la facture des importations, tenter de faire baisser le déficit commercial et sauvegarder les réserves de change qui ont sensiblement fondu.

Ces décisions ont été énoncées dans une nouvelle note adressée à l’association des banques et établissements financiers (ABEF), ont intervenu après l’interdiction de l’importation de plusieurs produits alimentaires et industriels. Le 7 octobre 2021, les autorités algériennes ont adopté l’interdiction de toute opération d’importation classée sous la position tarifaire « Autres ».

De ce fait, l’ABEF avait instruit les banques et les établissements financiers de « surseoir à la domiciliation de toute opération d’importation sous la rubrique  » Autres » et de veiller à la stricte application de cette mesure ». Cette mesure a été prise sur initiative du ministère du Commerce qui a fait part au Premier ministre des mesures au « titre de l’encadrement et de la rationalisation des importations ». Elle a été expliquée par le souci «d’encadrement » et de « rationalisation des importations », sans toutefois préciser le montant de la facture importée par l’Algérie, sous la rubrique « Autres ».

En multipliant ces décisions, les autorités algériennes visent à réduire la facture des importations et descendre sous la barre des 30 milliards de dollars annuellement. Un objectif qui, en tout cas, n’a pas été à la portée du gouvernement Tebboune au cours du premier semestre de l’année 2021 comme le démontrent ces données de la Banque d’Algérie.

 

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