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jeudi, mai 2, 2024

La Banque Mondiale pointe des fortes inégalités en matière d’éducation entre le nord et l’intérieur du pays en Algérie

L’Algérie a accompli de nombreux progrès en matière d’éducation, mais de nombreuses inégalités persistent entre les différentes régions du pays notamment entre le Nord et les Hauts-Plateaux à l’intérieur du pays, à savoir cette fameuse Algérie Profonde régulièrement négligée et oubliée par les politiques de développement local de l’Etat algérien. Ce constat a été dressé par le dernier Rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie qui a été réalisé par la Banque Mondiale. 

Ce rapport détaillé et approfondi a été réalisé au mois de novembre 2021 par des experts de la Banque Mondiale consultés pour la réalisation de ce dernier rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie. Il s’agit notamment des experts de la section Afrique du Nord et Moyen-Orient du pôle d’expertise en Macroéconomie, commerce et investissement (MTI) du Groupe de la Banque Mondiale.

Ces experts ont reconnu dans les colonnes de ce Bulletin de conjoncture pour l’Algérie que « le nombre d’enfants ayant reçu une instruction dans la petite enfance a augmenté au fil des ans, mais certaines régions ont fait des progrès négligeables ». Et ces régions sont notamment situées au niveau des Hauts-Plateaux.

Le même rapport de la Banque Mondiale souligne que « les capacités pertinentes des enfants de 5 ans ont considérablement augmenté et les zones rurales et urbaines ont convergé à cet égard ». « En Algérie, environ 75 % des enfants de 5 ans ont fréquenté un établissement d’enseignement formel en 2019 (+8 pp par rapport à 2013). Les taux et
niveaux de croissance diffèrent considérablement d’une région à l’autre, les Hauts plateaux-Centre accusant un retard de 25 points de pourcentage par rapport au Nord-Centre », déplore à ce propos la même source qui met en garde contre les conséquences de ces inégalités régionales sur le développement du pays.

Les experts de la Banque Mondiale ont reconnu également que « le taux d’achèvement des études secondaires en Algérie s’est considérablement amélioré entre 2013 et 2019 », mais ces experts regrettent aussi « des écarts » qui « subsistent entre les régions et entre les zones rurales et urbaines ». En effet, les données confirmées par la Banque mondiale indiquent que le taux d’achèvement des études secondaires dans le sud algérien flirte à peine avec les 50 % et dans les hauts-plateaux est et ouest, ce taux dépasse à peine les 50 % alors qu’il est de 60 % dans le nord centre du pays et de 62 % dans le nord est du pays. Au niveau national, il est de plus de 55 %. Dans le milieu rural, le taux d’achèvement des études secondaires est d’uniquement 46 % alors que dans le milieu urbain, il est de 60 %

« L’achèvement des études secondaires est un élément particulièrement important, car c’est un indicateur du niveau de qualification des nouveaux arrivants sur le marché du travail, et la plupart des décrochages scolaires ont lieu entre la fin du primaire et le début de l’enseignement secondaire », note à ce sujet la Banque Mondiale qui met en exergue les progrès accomplis par l’Algérie dans ce secteur de formation.

« À l’échelle nationale, parmi les ménages incluant des adultes âgés de 19 à 23 ans, 55 % comptaient un adulte ayant terminé ses études secondaires en 2019, soit une augmentation de près de 20 points de pourcentage par rapport à 2013 », se réjouit ainsi le même rapport de la Banque Mondiale qui déplore tout de même les « grandes différences entre les régions et entre les zones rurales et urbaines restent perceptibles ».

La Banque Mondiale fait remarquer, d’autre part, qu’au niveau national, « 14 % des ménages avec des enfants de 3 à 5 ans ont des capacités avancées (c’est-à-dire que les enfants reconnaissent dix lettres, peuvent lire quatre mots courants simples et reconnaître et réciter les chiffres de 1 à 10) ». Elle note aussi que « l’amélioration dans les zones rurales a été beaucoup plus marquée que dans les zones urbaines, montrant une convergence prometteuse ».

Ceci dit, ces réalisations sont menacées par la mauvaise qualité du système éducatif algérien qui peine à se moderniser et faire preuve d’excellence.  « La qualité de l’éducation reste un sujet de préoccupation, car l’Algérie a obtenu un score très bas dans le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA)25 en 2015, se classant 68e sur 70 pays », conclut en dernier lieu ce rapport bien fouillé de la Banque Mondiale.

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3 تعليقات

  1. Depuis l’indépendance le pouvoir continuel n’a fabriqué qu’une économie informelle, et maintenant il ne plus se débarrasser, croyant se débarrasser de celle ci il vient de commettre la plus grosse erreur en supprimant les subventions sans pensé qu’il va créer une pauvreté énorme, d’ici le printemps il y aura pour lui une surprise pire que le hiraq, c’est des gens qui vivent dans la richesse qui les a rendus arrogant et aveugles sans comprendre la pauvreté des gens.

  2. En regardant la photo, on se rend trop compte que l ecole « algerienne » est prise en otage par les tchadoristes , koreishistes et hamamistes. Meme le sinistre de l’education est un koreishite qui a interdit recemment l’enseignement de la langue Tamazight car d’apres lui les programmes sont trop charges.