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jeudi, mai 2, 2024

La Banque Mondiale : Des experts reconnus mondialement pour leur compétence dénigrés par le régime algérien

C’est du jamais vu. Le régime algérien a diffamé et dénigré outrageusement des experts reconnus mondialement pour leur compétence et leur niveau d’expertise en sciences économiques à la suite d’un rapport de la Banque Mondiale qui dévoile les énormes insuffisances et lacunes de la politique de gestion économique mise en oeuvre par le régime Tebboune et ses principaux dirigeants ou ministres. 

Dans une dépêche profondément immorale et dégoûtante, l’APS, l’agence de presse gouvernementale, a affirmé que « la Banque mondiale qui est supposée être une institution internationale chargée entre autres d’élaborer des rapports financiers et économiques ainsi que des analyses objectives sur la base d’indicateurs fiables et crédibles, s’en est pris de manière maladroite et gratuite à l’Algérie où elle prédit un « séisme économique », compte tenu, croit-elle savoir, de la « vulnérabilité » du pays en termes d’exportations ».

Sauf que la Banque Mondiale n’a jamais émis le moindre jugement de valeur qui est  dévastateur pour la réputation de l’Algérie. Au contraire, dans son dernier rapport, la Banque Mondiale explique, décrypte, analyse et conseille le gouvernement algérien.

Mais le régime algérien n’accepte pas la vérité, ne tolère pas la critique et refuse qu’un organisme international échappant à son contrôle dévoile la vérité sur ses bilans médiocres. Il a ainsi accusé la Banque Mondiale de rouler pour le « lobby marocain » qui veut salir l’image de l’Algérie.

« Pis encore, la BM évoque la « pauvreté en Algérie », au moment où elle passe sous silence la situation de précarité alarmante voire dangereuse et suicidaire sévissant dans un pays voisin de l’ouest de l’Algérie », a déclaré ainsi l’APS selon laquelle la Banque Mondiale, la prestigieuse institution internationale, est « au service des lobbies qui n’ont jamais cessé d’instrumentaliser des campagnes hostiles à l’Algérie, dont l’objectif est d’attenter à un Etat stable qui veille à sa souveraineté politique et économique ». Le délire est rarement égalé ailleurs dans le monde. Même les régimes les plus totalitaires et les plus isolés de la planète n’ont pas produit un discours aussi absurde, stupide et enfantin. Comment peut-on imaginer une institution internationale basée à Washington oeuvre pour déstabiliser un pays sous-développé encore déconnecté de la modernité ? Quel esprit étourdi peut avaler une telle couleuvre ?

Il faut savoir qu’au moins 84 experts de très haut niveau et originaires des quatre coins de la planète collaborent activement avec la Banque Mondiale pour commenter, analyser, décrypter et publier des rapports de suivi sur la situation économique de 189 Etats membres.

Revenons maintenant au fameux Rapport de suivi de la situation économique de l’Algérie qui a été réalisé par la Banque Mondiale et publié le 22 décembre 2021. Ce rapport a été essentiellement chapeauté par Cyril Desponts, un consultant en économie et politiques publiques qui s’est spécialisé dans les études de trois pays précis de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient (MENA), à savoir : Algérie, Egypte et Irak. Il est titulaire de plusieurs Masters (including MRes, MBA, MPA) au niveau de la London School of Economics, l’une des meilleures universités britanniques spécialisées dans la recherche scientifique et l’enseignement académique des sciences économiques, politiques, sociales, du droit, de la psychologie et des relations internationales.

Cet expert de la Banque Mondiale cumule plusieurs années d’expérience dans la réduction de la pauvreté et les finances publiques. Parmi le auteurs de ce rapport de la Banque Mondiale, nous retrouvons aussi l’Algérienne Amel Henider qui a travaillé au niveau de plusieurs organismes gouvernementaux algériens avant de rejoindre la Banque Mondiale comme consultante. Elle occupait les fonctions de sous-directrice au Ministère des finances à Alger de 2019 jusqu’à août 2021. Nous retrouvons également Dan Pavelesku qui jouit de  8 ans d’expérience dans l’analyse statistique, la modélisation économétrique, la finance sociale, l’évaluation des risques et les études de divers pays et régions du monde. Il travaille avec la Banque Mondiale depuis mars 2015.

La rédaction de  ce rapport dédié à l’Algérie a réuni aussi l »économiste argentin Santiago Garriga ou Karima Ben Bih,  spécialiste de la gestion des risques urbains et naturels et chef d’équipe de projet au sein du pôle Développement urbain, gestion du risque de catastrophe, résilience et foncier à la Banque mondiale. Basée à Washington (DC), elle se consacre depuis plusieurs années à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et elle est titulaire d’un doctorat en architecture et études urbaines de l’Institut polytechnique et de l’Université d’État de Virginie.

Ce rapport consacré à l’Algérie a été également contrôlé, suivi et annoté par Jesko Hentschel, le directeur des opérations pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale. Jesko Hentschel a rejoint la Banque Mondiale en 1992 et a depuis occupé diverses fonctions en Amérique latine et dans les Caraïbes, en Afrique, en Europe et en Asie centrale. M. Hentschel s’est spécialisé dans la réduction de la pauvreté, le développement humain et les finances publiques. L’un des auteurs principaux de l’édition 2013 du Rapport sur le développement dans le monde consacrée à l’emploi, il a été directeur sectoriel pour le développement humain en Asie du Sud. Lors de sa dernière affectation, il a occupé les fonctions de directeur des opérations pour l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay.

Ce rapport de la Banque Mondiale que l’APS qualifie « de rapport sans valeur » a été suivi et commenté par de nombreux autres experts internationaux comme Muna Abed
Salim, Javier Diaz-Cassou, Johannes Hoogeveen, Gladys Lopez-Acevedo, Isabelle Poupaert et Jaafar Sadok Friaa.  Il s’agit d’experts et fonctionnaires internationaux disposant tous d’un CV prestigieux qui force le respect.

Du jour au lendemain, le régime algérien dépêche un petit plumitif qui n’a jamais lu un seul livre d’économie dans sa vie pour s’en prendre à ces experts, les insulter et mettre en cause leur probité intellectuelle. C’est une honte absolue pour le régime algérien et ses appareils propagandistes.

Il est à noter enfin que l’équipe de la Banque mondiale avait adressé préalablement une copie de ce rapport controversé qui a irrité les dirigeants algériens au Ministère des
Finances à Alger. Et ce dernier a fait part de « ses commentaires sur le rapport avant la publication » ont reconnu les responsables de la Banque Mondiale. Les décideurs algériens connaissaient donc préalablement le contenu précis de ce rapport critique et analytique. Pourquoi se font-ils passer désormais pour des vierges effarouchées ? De la pure hypocrisie.

 

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7 تعليقات

  1. En 2019, le Maroc « reste le pays le plus inégalitaire du nord de l’Afrique et dans la moitié la plus inégalitaire des pays de la planète, En 2018, les trois milliardaires marocains les plus riches détenaient à eux seuls 4,5 milliards de dollars, soit 44 milliards de dirhams.
    Aujourd’hui l’économie – Des inégalités et une pauvreté …https://www.rfi.fr › … › Aujourd’hui l’économie
    7 sept. 2021 — Tous ceux qui travaillent dur sans être déclarés. L’informel constitue 80% de l’emploi au Maroc, selon l’Organisation internationale du travail.
    https://aujourdhui.ma › societe › ondh-la-pauvrete-conc…
    10 juin 2021 — A noter que le taux de pauvreté relative est la proportion des individus dont la dépense annuelle moyenne par personne se situe au-dessous du …

  2. @Zach@Paris
    On s’en tape de qui se passe au Maroc. Les marocains règleront leurs problèmes tout seuls, en quoi ça te démange le troufignon ? Oui, on sait que les trolls mokokos infestent ce site, leur rôle leur est dévolu par leurs chouakers du système de Pédale 6 et de son majordome-chambellan Azoulay, pour assurer leur pitance de larbins, on sait tout ça, mais on s’en tape pareil.
    Ce qui nous intéresse c’est les dérives fascistes du pouvoir mafieux que tu défends bec et ongles, peu importe les préjudices subis par d’honnêtes citoyens et tu oses détourner la question vers le Mokokoland de qui, je le redis, on s’en tape comme l’an quarante.
    Tu assumes merveilleusement bien ton rôle de celui qui tient le tamis pour cacher le soleil, en somme le rôle de komissar boulitik new look. Affligeant !

  3. Le pouvoir mafieux est soutenu par des centaines de milliers d’algériens corrompus et corrupteurs
    Des fonctionnaires qui roulent en voitures à plusieurs centaines de milliers de DA , qui s’achètent des villas ou des appartements de standing et qui passent leurs vacances en Espagne, en Turquie ou à Dubai
    Des khouroutous ( businessas, smassras, inetrmédiaires) , sans travail déclaré avec ou sans des registres de commerces bidons font de l’import export de Khourdela avec des financements bancaires ( nos chers banquiers corrompus jusqu’à la moelle) , la complicité de douaniers corrompus et d’autres fonctionnaires aussi corrompus
    Je ne parle pas des « oligarques »…ces élus des pouvoirs successifs qui ont fait fortune comme par enchantement
    L’Algérie c’était les écuries d’Augias , cela puait mais à tous les échelons du planton au directeur , du petit fonctionnaire d’un ministère au ministre et du petit douanier au directeur régionale
    Alors…des ministres et même des premiers ministres sont en prison , comme des hauts fonctionnaires, des généraux….mais ceux qui sont dehors, ceux que je viens de citer sont aussi coupable mais ils sont libres…eux
    Si tu es fonctionnaire, tu n’as pas les moyens de te payer un 4/4 ou voiture à 400 briques, une villa à plusieurs milliards, ni à passer des vacances à Dubai , en Espagne ou ailleurs
    Et si tu ne l’es pas, les signes extérieur de richesses doivent permettre de faire ce qu’on appel en France des rapprochements : tes revenus déclarés et tes dépenses
    Mais qui va le faire? le fonctionnaire des impôts corrompus ? qui va mener l’enquête ? le policier ou le gendarme corrompu? qui va juger? le juge corrompu?
    Donner des leçons de probité aux autres c’est trop facile…mais qui est propre dans ce bled?
    Des centaines de milliers d’algériens ont profité du système ou pour obtenir des avantages indus, ou pour être exonéré de payer leurs dus ou pour s’approprier des biens…

  4. Le pb du pouvoir algérien, outre son incompétence evidente ( y qu’à voir l’etat des decombres fumantes de leur economie, hors hydrocarbures finissante: il y a rien) est d’abord mental. Syndrome de la Tourette ( Vulgarité agressive et obscène) et de Stockholm( admiration pour leur bourreau) réunis avec une puissante nevrose due au manque de sexe qui rend fous ses pauvres trolls.
    Cela en dit long sur le niveau intellectuel de ces abrutis,derniers imbéciles serviles et beats qui défendent l’indéfendable qui les nourrit par sonde via leur nif plein de merde.
    Abdou Semmar nous a informé que le pouvoir algérien produisait du sel sans Iode. l’absence d’Iode rend abruti et a donné les crétins des Alpes jusqu’au 19e siècle. Ils sont maintenant au service du pouvoir algériens.