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samedi, mai 4, 2024

Faute d’une étude de sol en amont, les coûts du complexe sportif olympique d’Oran s’aggravent de près de 20 %

Il n’y a pas que les retards qui causent un énorme préjudice au principal chantier permettant l’organisation à Oran en 2022 des Jeux Méditerranéens. Il y a aussi les surcoûts provoqués par de nombreux problèmes d’ordre purement architectural et technique, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations. 

Ces problèmes sont liés essentiellement à une très complexe et coûteuse opération d’extraction rocheuse qui ralentit dangereusement les travaux d’achèvement du complexe sportif olympique d’Oran, a-t-on pu confirmer également au cours de nos investigations. Lors du lancement des travaux des premières infrastructures de ce complexe olympique en décembre 2006, le maître d’ouvrage, à savoir la wilaya d’Oran, n’ont pas jugé utile de s’appuyer sur une très approfondie étude de sol en amont du lancement des premiers travaux de réalisation des divers édifices dédiés aux compétitions sportives des futurs Jeux Méditerranéens d’Oran prévus initialement en 2021, mais reportés en 2022 en raison des conséquences fâcheuses de la pandémie de la COVID-19.

En l’absence d’une connaissance approfondie de la composition des terrains pour pouvoir définir les principes de fondation des futures infrastructures sportives, la compagnie Chinoise China Metallurgical Group Corporation (MCC) s’est heurtée depuis plus de 3 ans, lors de l’achèvement des dernières tranches restantes des chantiers du complexe olympique d’Oran, à une roche qui nécessite des nouveaux travaux d’extraction très couteux. Selon les sources bien au fait de ce dossier, les travaux de l’extraction de cette roche ont aggravé de pas moins de 18 % les coûts de réalisation de toutes les infrastructures du futur complexe sportif olympique. Les responsables de la compagnie chinoise MCC ont appelé les autorités de la wilaya d’Oran à assumer leur responsabilité estimant que l’étude du sol ne relève pas de leur ressort étant que la compagnie chinoise est uniquement chargée de réaliser les travaux d’édification du complexe olympique comme le nouveau stade d’Oran.

Il s’avère que les autorités de la wilaya d’Oran refusent de s’acquitter de ces coûts supplémentaires parce qu’ils aggravent la facture finale de ces futurs Jeux Méditerranéens. La wilaya d’Oran et la compagnie chinoise MCC se rejettent les responsabilités les uns sur les autres bloquant ainsi l’avancée des dernières tranches des travaux d’achèvement tous les chantiers à moins de 7 mois de la date fatidique de l’inauguration de ces jeux Méditerranéens, à savoir le 25 juin 2022.

Selon nos sources, l’extraction de cette roche nécessite plus de 2 mois de travaux et d’application minutieuse afin de ne pas altérer la qualité des sols. C’est dire que tout ce temps perdu dans ce bras-de-fer opposant le maître-d’ouvrage à la compagnie chinoise MCC risque de s’avérer fatale à la ville d’Oran sur laquelle tous les projecteurs médiatiques sont braquées pour cerner réellement sa capacité à abriter la plus prestigieuse compétition sportive dans le bassin méditerranéen.

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