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vendredi, avril 26, 2024

Face au COVID-19, l’Algérie a perdu la bataille du dépistage sanitaire

Depuis le début de l’épidémie de la COVID-19 sur l’ensemble du territoire national en Algérie, les autorités algériennes ne se sont pas dotées d’une véritable et efficace politique de dépistage sanitaire. Preuve en est, depuis le 27 avril jusqu’au 7 décembre dernier, le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR dans les hôpitaux algériens équipés d’unités dédiées à la lutte contre le coronavirus COVID-19 n’a pas dépassé les 40 %. 

C’est, en effet, un rapport savant de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui vient de révéler cette vérité lorsqu’il a dressé le bilan de la lutte sanitaire contre l’épidémie de la COVID-19 en matière de dépistage sanitaire. L’INSP, un organisme scientifique officiel relevant du ministère algérien de la Santé, le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR est d’à peine 39,9 % sur la période s’étalant du 27 avril jusqu’au 7 décembre dernier. Ce qui démontre l’échec pur et simple de l’Algérie à mettre en place une politique de dépistage sanitaire comme l’exigeait l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’absence de cette politique de dépistage sanitaire explique, en grande partie, la fermeture des frontières du pays car les autorités algériennes n’ont pas prévu les équipements nécessaires pour dépister les voyageurs en provenance de l’étranger ou les voyageurs algériens qui doivent quitter le territoire national.

Il faut savoir que lors des débuts de l’épidémie sur le territoire national, le diagnostic au moyen des tests de dépistage PCR a d’abord été centralisé au niveau de l’Institut Pasteur d’Algérie (IPA), puis s’est étendu progressivement à d’autres laboratoires, d’abord les annexes de l’IPA, puis aux CHU, à certains EPH et certains laboratoires d’université. A partir du 02 juillet, ce diagnostic a été élargi aux laboratoires privés.

Mais ce dispositif n’a pas suffi pour doter l’Algérie d’une véritable capacité de dépistage sanitaire digne de ce nom. Preuve en est, entre le 03 juillet et le 28 juillet, l’Algérie a enregistré une importante flambée épidémique avec 13 897 cas de COVID-19 diagnostiqués durant cette période. La moyenne d’utilisation des tests de dépistage RT-PCR était, pourtant, d’à peine 32,6 % sur l’ensemble du territoire algérien.

Il aura fallu attendre la dernière période qui s’étale du 05 novembre au 07 décembre pour enregistrer le pourcentage le plus élevé d’utilisation des tests RT-PCR avec une valeur moyenne au-dessus de 50 % pratiquement sur l’ensemble du territoire algérien. La
valeur maximale a été enregistrée le 05 décembre avec un taux d’utilisation des tests de dépistage de 63,1 % sur l’ensemble du territoire national. Cela signifie que les autorités algériennes ont mis pratiquement 9 mois pour développer une politique de dépistage sanitaire plus au moins conforme aux normes internationales en garantissant un tant soit peu la disponibilité des kits de dépistage PCR. Une réaction trop tardive qui a permis, malheureusement, à l’épidémie de se propager facilement en Algérie.

 

 

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