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vendredi, avril 26, 2024

Exclusif. Scandale PETROGEL : La direction générale des douanes met en place une commission d’enquête

La direction générale des douanes algériennes vient d’ordonner la mise en place d’une commission d’enquête pour élucider les mystères du scandale Petrogel, ce distributeur en gros des carburants qui avait été illicitement avantagé par la direction générale de Sonatrach en vue de vendre des carburants marins au profit des navires étrangers qui transitent par les ports algériens, a appris Algérie Part au cours de ses investigations. 

Cette commission d’enquête va commencer par éplucher les opérations de l’opérateur privé PETROGEL au niveau des ports de Béjaia, Annaba, Skikda et Alger. Les enquêteurs des douanes algériennes vont étudier minutieusement les autorisations obtenues par PETROGEL pour vendre et facturer la livraison des carburants marins à des navires étrangers, une activité qui revenait habituellement à NAFTAL, la filiale du groupe Sonatrach, chargée de la distribution des carburants et produits pétroliers.

PETROGEL fait ainsi l’objet de deux enquêtes distinctes. La première est menée par la brigade de recherches de Bab Jedid de la Gendarmerie Nationale et la deuxième vient d’être lancée par la direction générale des douanes algériennes. Au niveau de la gendarmerie, l’enquête tourne au ralenti et certains hauts responsables de la gendarmerie nationale font preuve d’une volonté manifeste de protéger l’actuel PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, celui par qui le scandale  est arrivé puisqu’il est celui qui a imposé à la direction commerciale de Sonatrach l’opérateur privé PETROGEL qui achète ainsi les carburants marins à des prix subventionnés par l’Etat algérien pour ensuite le revendre en « devises » à des armateurs ou navires étrangers. Ces mêmes carburants sont importés en devises par Sonatrach depuis l’étranger car ils sont rarement conçus en Algérie. Cette combine permet à PETROGEL de gagner des millions de dollars par an, le marché de la fourniture des carburants marins en Algérie est estimé à plus de 200 millions de dollars par an.

Reste à savoir enfin si l’enquête des douanes algériennes va faire bouger réellement les lignes dans ce dossier que certains hauts responsables du régime algérien veulent étouffer.

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