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samedi, avril 27, 2024

Exclusif. Les images qui prouvent l’implication d’un haut responsable du renseignement algérien dans le financement occulte du 5e mandat de Bouteflika

Algérie Part a obtenu au cours de ses investigations une vidéo authentique exclusive qui démontre clairement l’implication d’un haut responsable influent de la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), le renseignement extérieur algérien, dans le financement occulte de la campagne électorale du 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika en France. 

Cette vidéo a été filmée dans une brasserie parisienne située tout près de la fameuse Place de la République. Sur ces images, nous retrouvons les acteurs clés de la direction de campagne du 5e mandat de Bouteflika en France en 2019. Il s’agit de Djamel Bouras,   célèbre député FLN de la diaspora algérienne, originaire de Lille au nord de la France, qui était à l’époque le vice-président du parlement panafricain depuis le 10 mai 2018. Djamel Bouras était l’homme de main des Bouteflika en France.

Nous retrouvons aussi le sulfureux et controversé Omar Ait Mokhtar, l’un des lobbyistes les plus engagés en faveur du clan présidentiel des Bouteflika de 2014 jusqu’à 2019 période durant laquelle il avait instrumentalisé son association le « Mouvement Citoyen Algérien en  France » pour servir la propagande du régime algérien en France. Après la chute du clan présidentiel des Bouteflika en avril 2019, Omar Ait Mokhtar rallie les soutiens d’Abdelmadjid Tebboune pour les aider lors de la campagne pour les élections présidentielles du 12 décembre 2019.

Ces images obtenues au cours de nos investigations dévoilent également la présence d’un certain Hanout Abdelmadjid, un autre acteur sulfureux de la propagande du régime algérien en France et l’un des membres les plus actifs de la section du FLN en France. Il avait été membres des comités de direction de plusieurs campagnes électorales d’Abdelaziz Bouteflika à Paris en France. Il est surtout connu pour être l’un des responsables de l’association des entrepreneurs algériens de la région de l’ile de France, une association considérée comme l’un des satellites qui gravite régulièrement autour de l’ambassade d’Algérie en France.

C’est Djamel Bouras qui avait réuni ces 2 personnages très contestés par la communauté algérienne en France en raison de leur soutien indéfectible au régime Bouteflika. Une troisième personne avait été également convoquée par Djamel Bouras dans cette ;réunion organisée dans une brasserie parisienne. Cette réunion s’était tenue au lendemain du premier et seul rassemblement organisé par les soutiens du 5e mandat de Bouteflika à Paris. Il s’agit du fameux rassemblement qui a été organisé le Dimanche 3 mars 2019 à 14 H au niveau de la Place de la République à Paris. Un rassemblement qui s’état soldé par une humiliation extrême puisqu’à peine une dizaine de partisans du 5e mandat de Bouteflika ont pu être mobilisés.

En dépit de cet échec retentissant alors que le Hirak mobilisait des milliers de manifestants algériens dans les rues de Paris et des autres grandes villes de France comme Lyon ou Marseille, Djamel Bouras, le cerveau opérationnel de la propagande du 5e mandat, sort un paquet de billets en euros pour rétribuer généreusement Omar Ait Mokhtar et Abdelmadjid Hanout. Les images en notre possession démontrent clairement que Djamel Bouras, l’allié, ami intime et principal lobbyiste des Bouteflika notamment Said et Nacer, les deux frères du déchu Abdelaziz Bouteflika, sortir de ses poches un sac de billets en euros pour le partager avec les organisateurs du rassemblement en faveur du 5e mandat à Paris. La vidéo en notre possession retrace aussi les échanges et propos tenus par Djamel Bouras avec les autres participants à cette réunion. Les propos évoquent clairement des sommes en euros pour financer des actions de lobbying en faveur du 5e mandat.

Mais quelle est donc la véritable histoire de cette vidéo ? Il faut savoir que ces images ont été filmées secrètement par un espion dépêché sur place par le commandant Ramel, alias Tarek, Amirat, l’ex-coordinateur des services secrets algériens à l’ambassade d’Algérie à Paris et l’ancien chef de bureau de sécurité du renseignement extérieur algérien à Paris.

Le commandant Tarek Amirat avait filmé Djamel Bouras à son insu pour bien vérifier que le budget qui lui a été alloué pour financer la campagne du 5e mandat à Paris est bel et bien dépensé comme il se doit, à savoir en rétribuant divers acteurs sélectionnés par les services secrets algériens afin de plaider la cause du maintien d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Etat algérien pour 5 nouvelles années.

Tarek Amirat a donc trahi son partenaire Djamel Bouras en le filmant secrètement. Oui, partenaire puisque c’est ce haut responsable du renseignement extérieur algérien qui avait été désigné par Said Bouteflika et Bachir Tartag, l’ex-premier responsable des services secrets algériens, pour coordonner la gestion de la campagne électorale du 5e mandat à Paris en France, une zone qualifiée de stratégique par le régime algérien en raison du poids incontournable de la diaspora algérienne en France et des relations sensibles avec Paris et les autorités françaises.

Comme il avait été expliqué récemment dans les investigations d’Algérie Part, au début de l’année 2019, lorsque le clan présidentiel a officiellement adopté l’option du 5e mandat consécutif d’Abdelaziz Bouteflika, Bachir Tartag et Said Bouteflika ont attribué une mission particulière à Ramel alias Tarek Amirat. Il a été officieusement chargé de commencer à organiser la collecte des financements pour préparer le lobbying médiatique et politique en faveur du controversé 5e mandat.

Selon nos investigations, c’est le commandant Tarek Amirat qui va abuser et détourner ses fonctions d’officier des services secrets algériens pour jouer le rôle du « collecteur » ou du « receveur » des fonds occultes consacrés à la stratégie du lobbying pour le 5e mandat de Bouteflika.

Le commandant Ramel alias Tarek Amirat a été ainsi mis en contact direct avec les frères Kouninef notamment Réda Kouninef, le cerveau de l’oligarchie algérienne dévouée à Bouteflika et l’ami intime de Said Bouteflika. Le commandant Tarek Amirat a fait ainsi plusieurs voyages entre Paris et Genève pour s’entretenir avec Réda Kouninef et préparer les sommes nécessaires aux préparatifs de la campagne du 5e mandat depuis Paris, le Quartier Général du lobby du régime algérien à l’étranger. Les sommes remises par les Kouninef ont transité ainsi via des valises diplomatiques jusqu’à Paris. Le commandant Tarek Amirat a même mobilisé un diplomate en fonction pour acheminer des milliers d’euros vers Paris.

Il s’agit de son ami et collaborateur Rachid Belbaki, l’ancien Consul Général à Lille d’avril 2016 jusqu’à octobre 2019 où il a été promu ambassadeur d’Algérie auprès de l’ONU à Genève. Avant cela, ce diplomate avait occupé la fonction de Directeur des Finances au Ministère des Affaires Etrangères et Chef de Cabinet de Halim Benatallah, l’ancien Secrétaire d’État chargé des Communautés Nationales établies à l’étranger de mai 2010 à septembre 2013.

Rachid Belbaki avait sous couvert de l’immunité diplomatique déjà transporté plusieurs valises diplomatiques bourrés de devises pour l’ex secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah. Il réitère ce travail occulte pour le compte du commandant Tarek Amirat pour préparer le lancement de la campagne du 5e mandat.

Le 17 février 2019, Ramel alias Tarek Amirat et Rachid Belbaki ont été aperçus à Saint-Denis dans la banlieue parisienne en compagnie d’un important influençeur et patron de presse établi en France depuis de nombreuses années. Les trois hommes ont convenu du lancement d’un projet d’un média lourd dédié à la promotion du 5e mandat depuis Paris. 240 mille euros ont été budgétisés pour ce projet et le commandant Tarek Amirat devait acheminer ses fonds et veiller sur leur utilisation pour la cause du 5e mandat.

En parallèle, comme il avait été révélé récemment par Algérie Part, Tarek Amirat a été chargé également de travailler en étroite collaboration avec Djamel Bouras, célèbre député FLN de la diaspora algérienne, originaire de Lille au nord de la France, qui était à l’époque le vice-président du parlement panafricain depuis le 10 mai 2018. Djamel Bouras était l’homme de main des Bouteflika en France. Il était le principal animateur des campagnes électorales de Bouteflika en Europe comme ce fut le cas lors de la campagne du 4e mandat en 2014. Il était également l’ami personnel de Nacer Bouteflika, l’autre petit frère d’Abdelaziz Bouteflika, ex-secrétaire général du ministère de la Formation Professionnelle durant de longues années jusqu’à 2019, année de la chute du clan présidentiel.

Djamel Bouras a été chargé par Said Bouteflika dés le début de 2019 de contacter les hommes d’affaires algériens possédant des actifs financiers en France pour récolter les fonds nécessaires au financement de la campagne du 5e mandat. Djamel Bouras était ainsi le cerveau de l’opération du 5e mandat en France et dans toute l’Europe. Il a eu comme instruction de la part de Said Bouteflika de collaborer activement avec le commandant Tarek Amirat, le patron du BS de Paris, qui a instrumentalisé ainsi ses fonctions au sein de la DDSE pour servir l’agenda politique du clan présidentiel.

Algérie Part a pu confirmer au cours de ses investigations que Tarek Amirat rencontrait régulièrement Djamel Bouras pour assurer le suivi de la collecte des fonds et des financements de la campagne pour le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Pis encore, Tarek Amirat a utilisé les moyens logistiques et matériels de l’ambassade d’Algérie à Paris et du Bureau de Sécurité pour faciliter le travail de Djamel Bouras.

Les images qui sont aujourd’hui en notre possession démontrent clairement la distribution de cet argent pour financer de manière occulte la campagne du 5e mandat en France. Selon nos investigations, plus de 500 mille euros ont été alloués pour la campagne du 5e mandat à Paris. Cet argent était géré essentiellement par Djamel Bouras et le commandant Tarek Amirat. Les deux hommes utilisaient des valises diplomatiques pour transférer les fonds depuis Alger vers Paris. D’autres sommes ont été versées secrètement par des oligarques algériens à l’étranger comme les frères Kouninef à Genève et Lausanne en Suisse. A chaque fois, des valises diplomatiques sont utilisées pour acheminer ces fonds.

Lorsque Tarek Amirat avait dépêché son espion dans la brasserie parisienne « squattée » par Djamel Bouras pour y tenir sa réunion supposée discrète, le commandant Tarek Amirat était posté sur la terrasse d’une autre brasserie en attendant que son espion lui livre les images secrètes de cette opération de distribution des fonds occultes de la campagne du 5e mandat.

Tarek Amirat était donc bel et bien le cerveau secret de ces financements occultes en France.

En mai 2019, la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), le service de renseignement interne au sein de l’Etat-Major de l’ANP et le service d’intelligence chargé officiellement de mener des enquêtes internes au sein de l’institution militaire algérienne, avait lancé une vaste enquête sur les réseaux du financement occulte dont avait bénéficié la campagne pour le 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika à l’étranger notamment en France. Cette enquête avait débuté à la suite de la découverte de plusieurs opérations de financements mises en place par le commandant Ramel alias Tarek Amirat, l’ex-coordinateur général du DRS, les services secrets algériens, au niveau de l’ambassade d’Algérie à Paris.

Cette enquête a été étouffée, voire enterrée à la suite des chamboulements politiques qui ont ébranlé la stabilité de la DCSA. Pis encore, le commandant Tarek Amirat a été réhabilité dans des conditions troublantes et illégales puisque la DCSA lui a effacé tout son dossier noir notamment son implication dans le scandale du financement occulte du 5e mandat de Bouteflika. Pis encore, le général-major Mahfoud, de son vrai nom le général-major Nour-Eddine Mekri, a promu Tarek Amirat qui est devenu aujourd’hui lieutenant-colonel et numéro 2 de l’une des directions les plus sensibles et névralgiques de la DDSE. A cause du général-major Mahfoud, le renseignement extérieur algérien se retrouve aujourd’hui fortement sali par ce scandale de financements occultes du 5e mandat de Bouteflika.

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