Le colonel BENNACER BOUALEM, l’ancien consul d’Algérie à Alicante en Espagne de septembre 2019 jusqu’à début mars 2021, et ancien chef du bureau de sécurité du Consulat d’Algérie à Bobigny dans la région parisienne de 2010 jusqu’à 2013, est aux arrêts depuis maintenant 15 jours parce qu’il est soupçonné d’être à l’origine des fuites d’informations scandaleuses sur internet et les réseaux sociaux ayant ébranlé depuis le mois de septembre 2023 l’équipe dirigeante de la Direction de la Documentation et de la Sécurité Extérieure (DDSE), à savoir le renseignement extérieur algérien et l’une des branches stratégiques des services secrets algériens, a pu confirmer Algérie Part au cours de ses investigations.
Ce haut gradé est lui-même un officier supérieur du renseignement extérieur qui a été éjecté de la direction générale de la DDSE depuis 2021 et affecté à Béchar, dans la 3e région militaire, avec la qualité d’officier « sans poste ». Une disgrâce qui s’explique par son refus obstiné de signer un faux témoignage accablant contre le fils du plus influent et puissant conseiller d’Abdelmadjid Tebboune, Boualem Boualem, dans le sillage d’une enquête diligentée à l’époque, mais malheureusement bâclée, par la Direction Centrale de la Sécurité de l’Armée (DCSA), à savoir le Renseignement Militaire algérien, comme il a été révélé récemment par Algérie Part.
Guerres de clans, manœuvres de basse vengeance, coups bas ou opérations de déstabilisation, l’arrestation du colonel Bennacer Boualem suscite de nombreuses interrogations et alimente de graves spéculations qui relancent le début sur l’instabilité dangereusement chronique de la DDSE : 5 patrons ont succédé à la tête de ce service de renseignement durant ces 3 dernières années avec à chaque changement, une effusion de révélations scandaleuses sur le mauvais fonctionnement et dérapages de cette institution névralgique de l’appareil sécuritaire de l’Etat algérien.
Selon nos investigations, le colonel Bennacer Boualem se retrouve en garde-à-vue dans une caserne à Béchar et son arrestation a été directement ordonnée au commandant de la 3e région militaire par le directeur de cabinet de Said Chengriha, le Chef d’Etat-Major de l’Armée algérienne. Cette affaire ne manquera pas de faire couler beaucoup d’encre sur le climat malsain et malaise profond qui règnent au sein des institutions sécuritaires et militaires les plus sensibles de l’Etat algérien. Notre directeur de publication, Abdou Semmar, apporte davantage d’explications sur ces révélations dans ce podcast vidéo :
