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jeudi, mai 2, 2024

Exclusif. La BEA recourt à un prestigieux cabinet français pour trouver des locaux à Paris

La Banque d’Extérieur d’Algérie (BEA), la plus grosse et importante banque étatique algérienne, a recouru aux services du prestigieux cabinet Flabeau pour acquérir des locaux à Paris, a-t-on appris au cours de nos investigations. Ce cabinet parisien est spécialisé dans le conseil en immobilier pour le compte des entreprises. En clair, ce cabinet cherche des locaux, des sièges ou des appartements prestigieux dans les quartiers les plus chics de Paris pour les entreprises désireuses de déployer leurs activités dans la capitale française. 
Selon nos sources, la BEA s’active ainsi pour officialiser son implantation en Algérie. Il s’agit d’ouvrir une filiale appelée La BEA Paris qui sera à 100% avec des capitaux algériens. « De ce fait, l’acceptation des opérations financières et l’orientation stratégique de la structure n’en seront que plus faciles », souligne un expert en finances consulté par Algérie Part.
Il est à souligner que la Banque de France avait donné son accord pour la création de la BEA Paris sous réserve que cela ne se fasse pas au détriment de la BIA, à savoir la Banque Intercontinentale Arabe détenue par l’Algérie et la Libye. En effet, la BIA est détenue à parité (50% chacune) par deux banques d’État, la Banque Extérieure d’Algérie et la Libyan Foreign Bank. Or, comme il a été démontré dans plusieurs investigations publiées par Algérie Part, la BIA est dans une très mauvaise posture financière et risque d’être déclarée en faillite dans les mois à venir en raison de plusieurs scandales de mauvaise gestion et de dilapidation de fonds. 
Cela signifie les opérations bancaires précédemment envoyées à la BIA devraient être routées vers la BEA PARIS. D’ailleurs, depuis plusieurs mois le volume d’affaires confié à la BIA se réduit et est à ce jour, quasi inexistant. Compte tenu des éléments précités la fermeture de la BIA deviendrait totalement logique.
Selon nos investigations, les actuels dirigeants de la BIA ont même envisagé  le scénario de la  fermeture de leur banque au 31/12/18. Cependant, le PDG de la BEA à Alger,  M. SEMID ne partageant pas cette vision a retardé au maximum ce processus.
En effet, depuis mars 2018, le principal manager de la BIA,  l’algérien Mohamed YOUNSI souhaitait avoir une délégation de pouvoirs de Brahim SEMID afin de mandater un cabinet d’avocats pour déclencher auprès du tribunal de commerce la cessation d’activité et donc la liquidation de la banque BIA.
Pour l’Algérie, il  semble important d’avoir une filiale à 100% algérienne pour des raisons économiques, financières et surtout au niveau de la confidentialité. Mais, la fermeture opaque de la BIA ferait disparaitre les dossiers gênants que le pouvoir algérien veut étouffer ou dissimuler en raison de toutes les malversations financières commises au niveau de cette banque parisienne. Algérie Part poursuit ses investigations et reviendra prochainement sur ce dossier.

 

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