L’Algérie a joué un rôle important dans l’élimination du terroriste et leader d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) Abdelmalek Droukdel. Les informations ayant permis à l’armée française de lancer une offensive pour neutraliser définitivement le leader terroriste algérien ont été communiquées officiellement par la Présidence algérienne à l’Elysée, a appris Algérie Part au cours de ses investigations.
En vérité, la présidence algérienne a confirmé à l’Elysée l’endroit précis où se trouvait Abdelmalek Droukdel au Mali. Selon nos sources, le mardi soir 2 juin dernier, lorsque Emmanuel Macron a appelé Abdelmadjid Tebboune au téléphone, c’était pour lui annoncer officiellement la mise en place d’une opération militaire visant à éliminer définitivement le célèbre terroriste algérien qui écume les maquis depuis les années 90. Tebboune et Macron ont échangé des informations précises concernant les activités du chef d’AQMI. La Présidence algérienne a complété les informations rassemblées par l’Elysée en lui fournissant des indications très précises sur le lieu où se trouvait Droukdel.
Par la suite, le lendemain, à savoir le mercredi 3 juin, l’émir d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a été tué par les forces armées françaises, a annoncé, vendredi soir 5 juin, la ministre des armées françaises, Florence Parly. L’opération s’est déroulée dans le nord-est du Mali, a précisé l’état-major des armées. Abdelmalek Droukdel était accompagné d’un « petit groupe » d’hommes lorsqu’il a été « neutralisé » par les forces spéciales françaises. Son corps a été « formellement identifié », selon le colonel Frédéric Barbry, porte-parole de l’état-major. « L’action s’est déroulée au nord de l’adrar des Ifoghas, à 80 km à l’est de Tessalit, et a été réalisée par un module d’intervention composé d’hélicoptères et de troupes au sol. »
D’après plusieurs titres de la presse française, cette opération militaire « a été faite à partir de croisements de renseignements français et américains − Washington dispose d’importants moyens de surveillance aérienne au Sahel ». Or, nos sources sont unanimes : l’Algérie a participé grandement à cette opération en fournissant des renseignements très précieux aux forces militaires françaises. Le déroulement de cette opération militaire a été, d’ailleurs, le premier motif de l’appel téléphonique ayant lieu le mardi soir 2 juin dernier entre Macron et Tebboune.
