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samedi, avril 27, 2024

Et pendant ce temps-là, nouvelle inquiétante chute des prix du baril du pétrole algérien

Mauvaise nouvelle pour l’Algérie dont l’économie est entièrement dépendante des exportations des hydrocarbures. Les prix du baril du pétrole sont en forte baisse depuis mercredi dernier, dans le sillage des Bourses, secoués par les perspectives moroses de la demande d’or noir alors que le Covid-19 continue de se propager et que les stocks de brut aux Etats-Unis ont fortement augmenté.

Le baril américain de WTI coté à New York pour livraison en décembre a lâché 5,51 % ou 2,18 dollars, à 37,39 dollars. À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison le même mois a perdu quant à lui 5,05 % ou 2,08 dollars, à 39,12 dollars.

Les deux contrats de référence sont tombés à leur plus bas depuis début octobre. Selon les chiffres hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA) publiés mercredi, les stocks commerciaux de brut aux États-Unis se sont établis à 492,4 millions de barils (MB) au 23 octobre, en hausse de 4,3 MB. Les analystes s’attendaient à une augmentation moindre de 1,5 MB de brut.

Cette forte augmentation est surtout à mettre sur le compte d’un rebond de la production après le passage de plusieurs ouragans dans le Golfe du Mexique. Par ailleurs, au niveau mondial, « l’offre de pétrole brut de Libye augmente plus rapidement et à des niveaux plus élevés que prévu », ont prévenu les analystes de JBC. La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a en effet annoncé en début de semaine la levée de l’état de force majeure sur le dernier champ pétrolier bloqué, déclarant ainsi toutes les installations pétrolières opérationnelles.

Du côté de la demande, l’intensification de la pandémie de coronavirus et les incertitudes politiques font craindre aux acteurs du marché une consommation au ralenti dans les prochains mois. Tous ces paramètres ont provoqué une nouvelle chute des prix du baril du pétrole qui ne manquera pas de causer à l’Algérie une nouvelle saignée de ses devises. Il faut savoir que le Sahara Blende, brut de référence algérien, est tombé à son plus bas prix depuis le début du mois de septembre dernier. Le Sahara Blend est proposé sur le marché mondial à 36 dollars le baril. C’est un prix très bas et très désavantageux pour l’Algérie qui perd ainsi à nouveau des milliards de dollars au niveau de ses recettes d’exportations. Il faut savoir que cette chute des prix est réellement impressionnante et inquiétante car le 27 octobre dernier, le baril du Sahara Blend était de 40 dollars. Le 22 octobre dernier, le baril du brut algérien était vendu à plus de 41 dollars. En quelques jours, le brut algérien a perdu pas moins de 5 dollars pour chaque baril.

Cette chute des prix du baril du pétrole risque de se prolonger dans les jours et semaines à venir à cause de la baisse de la demande en raison du retour du confinement général dans plusieurs pays européens ou occidentaux. L’Algérie devra se préparer à subir un nouveau choc extérieur sur le plan économique. Les dirigeants algériens sont-ils conscients de ces enjeux pour l’avenir du pays ?

 

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