A quelques jours de l’AID, fête de piété et de pitié, le régime algérien poursuit sa répression féroce à l’encontre des militants du Hirak. A Tébessa, hier lundi, le tribunal d’El Aouinat a condamné le jeune militant Imad Meharbache à un an de prison ferme pour « une publication ou il critiquait la gestion du Président de la pandémie du coronavirus », a indiqué Tarek Merah, l’un de ses avocats, sur son compte Facebook.
Lors du procès, dimanche dernier, le procureur du tribunal d’El Aouinat avait requis 3 ans de prison ferme avec mandat de dépôt. Le juge, qui avait mis le verdict en délibéré, a placé Imed Meharbache en détention provisoire. Le jeune activiste, poursuivi ainsi pour « publication Facebook pouvant porter atteinte à l’unité national», avait déjà été condamné, dans une autre affaire, à 10 000 DA d’amende, pour « atteinte à la personne du président de la République ».
Au sud du pays, la chambre d’accusation de la Cour d’Adrar a refusé ce mardi la remise en liberté des deux détenus Ahmed Sidi Moussa et Yasser Kadiri, placés sous mandat de dépôt le mardi 5 mai à la suite de leur arrestation le 1 mai et 4 mai successivement. Ces deux militants originaires de Timimoun passeront les fêtes de l’Aid en prison loin de leurs familles. Quel est leur crime ? Publier sur les réseaux sociaux des vidéos ou des publications critiques à l’égard du régime algérien.
A Oued Souf, la wilaya d’El-Oued, la chambre d’accusation de la Cour de la Justice d’El-Oued a rejeté également ce mardi la demande de libération provisoire du détenu Ayoub Azaoui. Lui-aussi, il restera en prison. A Oran, triste nouvelle aussi à cause du verdict inhumain de la justice. Lors du procès en appel du détenu Ilyas Bahlat organisé ce mardi au niveau de la Cour d’Oran, ce jeune détenu est condamné à 6 mois de prison ferme. Il ne pourra donc pas quitter la prison avant le 19 Octobre prochain.
Pour rappel, le jeune ilyas Bahlat, administrateur de la page Facebook « Oran avant tout » a été condamné à un an de prison ferme par le tribunal de Ain Turck d’Oran le 19 Avril dernier sans la présence d’avocats. Lui aussi, la justice lui reproche ses publications engagées sur Facebook.
Un peu partout à travers le pays, de nombreux autres militants du Hirak sont convoqués par les services de sécurité ou par les tribunaux à la veille de la célébration de l’Aid El Fitr. Malheureusement, il est fort probable que d’autres incarcérations de militants soient annoncées dans les heures ou jours à venir.
