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vendredi, mai 3, 2024

Document. L’Algérie généralise l’utilisation des tests antigéniques dans les écoles et les prisons

L’Algérie a décidé d’améliorer sa stratégique de dépistage sanitaire depuis à la suite de l’inquiétant et dramatique pic épidémique qu’elle avait vécu entre le mois de novembre et décembre derniers. Depuis le 27 décembre 2020, le ministère algérien de la Santé a instruit les autorités sanitaires de toutes les wilayas du pays de généraliser l’utilisation des nouveaux tests antigéniques dans les écoles et les prisons ainsi que chez tous les autres milieux fermés, nous apprend un document officiel du ministère algérien de la Santé obtenu par Algérie Part au cours de ses investigations. 

Ce document encadre officiellement l’utilisation des nouveaux tests antigéniques que l’Algérie a commencé à importer pour améliorer ses très faibles capacités de dépistage sanitaire dans le cadre du diagnostic de l’infection COVID-19. Ces nouveaux tests, les autorités sanitaires algériennes doivent les utiliser pour tracer les personnes asymptomatiques qui contaminent leur entourage et participent activement à la circulation du virus sur le territoire algérien. Le ministère de la Santé demande l’utilisation des tests antigéniques chez l’ensemble des personnels de  santé qui sont fortement exposés au risque de la contamination.

Par ailleurs, dans les écoles, dés qu’un cas positif est déclaré dans une classe, il est demandé, dorénavant, de tester l’ensemble des élèves de la classe avec des tests antigéniques. La même dispositif doit être appliqué dans les prisons où il faut dépister tous les détenus de la même aile où s’est déclaré un cas positif au COVID-19. Avec cette nouvelle stratégie, l’Algérie espère ralentir la progression du virus sur son territoire et empêcher l’avènement de nouveaux pics alarmants comme ce fut le cas en juillet et août ainsi qu’en novembre et décembre 2020.

Soulignons enfin que les tests antigéniques ne peuvent en aucun supplanter les tests PCR car ils demeurent beaucoup moins fiables scientifiquement pour diagnostiquer avec exactitude l’infection au COVID-19. Dans le cas de test antigénique, comme pour le PCR, le prélèvement se fait à l’aide d’un écouvillon — le grand coton-tige très fin — au fond de la cavité nasale. C’est la suite du processus qui change, puisque le dépistage aux antigènes est immunochromatographique. Les plusieurs heures nécessaires au résultat d’un test PCR sont remplacées par un résultat obtenu en 15 à 30 minutes. C’est pour cette raison que le Dr Jérôme Grosjean, biologiste hospitalier au Centre Hospitalier Métropole Savoie à Chambéry en France a affirmé récemment à propos de ces nouveaux tests que “c’est une partie de la solution mais ça ne remplacera pas la PCR”. Or, en Algérie, pour masquer l’échec retentissant de la politique de dépistage du COVID-19, les autorités ont commandé massivement ces nouveaux tests rapides afin de donner l’illusion qu’elles sont bel et bien capables de cerner les problématiques soulevées par cette pandémie. Il s’agit d’une erreur fatale face à l’épidémie car les tests antigéniques ne peuvent être qu’un simple complément aux tests PCR.

 

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