A El Bayadh, deux détenus du Hirak victimes de la machine de la répression du régime algérien ont entamé une grève de la faim pour dénoncer la hogra dont ils ont été victimes à la suite de leur incarcération arbitraire pour de simples publications sur… Facebook.
Les deux détenus d’opinion Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf ont décidé ainsi de se lancer dans un bras-de-fer contre les autorités algériennes allant jusqu’à risquer leur vie dans une grève de la faim qui peut durer pendant de longs jours. Malgré tous les risques encourus pour leur santé, Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur grève de la faim, nous apprennent leurs avocats Mohammed El Amine Hamitou et Hafid Hassani dans une publication diffusée sur Facebook.
Tahar Larbi est âgé de 52 ans et père de 10 enfants. Il est accusé d’atteinte et offense à la personne du Président de la République, outrage à cors constitué et de diffusion de publications sur les réseaux sociaux portant atteinte à l’intérêt national. Boussif Mohamed Boudiaf est âgé de 28 ans est accusé d’avoir diffusé des Fake News et outrage à corps constitué. Les deux militants pacifiques, deux figures locales du Hirak à El-Bayadh, ont été incarcérés jeudi dernier le 14 mai par le tribunal d’El-Bayadh. Leur procès pour le mardi 19 mai prochain. En attendant, ces deux détenus d’opinion font grève de la faim au niveau de la prison de Labiodh Sidi Cheikh (wilaya d’El-Bayadh). Une action de protestation qui se déroule, malheureusement, dans l’indifférence générale en Algérie en raison du blackout médiatique imposé par le pouvoir algérien autour de cette répression ordurière dont sont victimes au quotidien les activistes du Hirak depuis le début du confinement sanitaire.
