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vendredi, mai 3, 2024

COVID-19. Un autre rapport « officiel » confirme que le nombre des cas baisse en Algérie parce que le nombre des tests PCR… baisse !

Oui, le nombre des cas positifs au coronavirus COVID-19 baisse en Algérie et ce à travers plusieurs régions du pays alors qu’il est en augmentation significative dans plusieurs pays du pourtour méditerranéen comme le Maroc ou la France. Mais cette baisse des nouveaux cas s’explique, en réalité, par la baisse du nombre des tests de dépistage PCR. Et c’est un rapport officiel de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui le confirme officiellement. 

Dans son bulletin épidémiologique datant du 6 septembre dernier, l’Institut national de la Santé Publique (INSP) a publié des données qui confirment le recul de l’utilisation des tests de dépistage dans plusieurs régions à travers la pays. Il cite des données concrètes des wilayas du sud du pays.

Jusqu’au 6 septembre dernier,  la proportion des tests de dépistage PCR, le seul outil scientifiquement fiable, dans le diagnostic de l’infection Covid-19 est d’à peine 44,5 % à l’échelle régionale, à savoir dans toutes les wilayas du sud du pays. Dans les wilayas d’Adrar, Béchar, El Bayadh, Tindouf et de Naâma, le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR ne dépasse pas les 34,2 % alors que dans les wilayas  Laghouat, Biskra, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et de Ghardaïa, l’utilisation des tests de dépistage pour identifier les cas infectés par la COVID-19 ne dépasse pas les 52,8 %.

Le rapport de l’INSP note, par ailleurs, une une baisse progressive de la PCR dans le diagnostic des patients suspects depuis le mois de mai passé. Ainsi au 06 mai, dans les wilayas d’Adrar, Béchar, El Bayadh, Tindouf et de Naâma, le taux d’utilisation des tests de dépistage PCR était de 95,5 %. Il passe à 83,1 puis à 55,4 % au 06 juin et 06 juillet. Aux deux dernières dates, il est respectivement de 36,0 et 34,2 %.

Concernant les wilayas de Laghouat, Biskra, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et de Ghardaïa,  le taux le plus élevé de l’utilisation des tests de dépistage PCR est notifié le 06 mai avec 68,0 %. Par la suite, les experts de l’INSP ont enregistré  une baisse progressive
jusqu’au 06 juillet (52,6 %), puis une légère augmentation à 54,5 % le 06 août. Au 6
septembre dernier, ce pourcentage est de 52,8 %.

Ainsi, dans toutes les wilayas du sud algérien, ka proportion des cas diagnostiqués par PCR continue de diminuer. « Celle-ci était de 48,1 % le 09 août et est actuellement de 44,5 %, soit en léger recul (-7,5 %) », note à ce propos le rapport de l’INSP d’après lequel il y a encore des wilayas où la part de la PCR dans le diagnostic de l’infection Covid-19 est toujours aussi faible à l’image des wilayas de Laghouat et d’El Bayadh avec respectivement à 35,1 % (versus 37,1 % au 09 août) et 11,5 % (versus 11,7 %).

Ces données scientifiques recueillies par un organisme officiel algérien, à savoir l’INSP, démontrent enfin que la baisse des cas infectées par la COVID-19 est provoquée par la baisse… des tests de dépistage PCR, outil incontournable et vital pour mesurer l’évolution de la transmission du virus. Dans ce contexte, le recul de l’épidémie en Algérie n’a aucune relation avec les performances des mesures sanitaires préventives ou l’efficacité du dispositif de surveillance de l’épidémie. L’épidémie recul sur le plan des chiffres parce que l’utilisation des tests de dépistage PCR recule…

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