17.9 C
Alger
vendredi, mai 3, 2024

COVID-19. Situation chaotique au CHU de Douéra : « nos services sont saturés et nous perdons des patients faute d’oxygène »

La situation sanitaire continue de se dégrader dangereusement en Algérie en raison d’une nouvelle hausse spectaculaire des nouvelles contaminations accompagnées d’une inquiétante vague de nouvelles hospitalisations des patients atteints des formes les plus graves. Et au CHU de Douéra, dans la banlieue d’Alger, la situation est particulièrement chaotique à cause du manque cruel des équipements médicaux et de l’oxygène médical. 

« La situation est catastrophique. Nos services sont saturés et nous perdons des patients faute d’oxygène ». C’est avec ces mots que le docteur Djamila Ait Yahia, chef de l’unité de COVID-19 au sein du CHU de Douéra, a décrit la situation qui prévaut dans son établissement. Cette médecin avoue que ses équipes subissent « une pression catastrophique » principalement en raison de l’affluence élevée des patients atteints des formes les plus graves de la COVID-19.

Les places commencent à manquer cruellement et les moyens aussi. Preuve en est, de 40 jusqu’à 50 personnes contaminées et souffrant des symptômes les plus sévères sont refoulées du CUH de Douèra à cause du taux d’occupation très élevé des lits disponibles au niveau de l’unité COVID-19. Toute une unité qui dispose uniquement de 8 respirateurs artificiels, un nombre dérisoire en deçà des besoins réels des patients souffrants des formes les plus dangereuses de l’infection à la COVID-19 à l’image de l’insuffisance respiratoire.

Dans le même témoignage diffusé sur les réseaux sociaux par Ahcène Chemache, journaliste à la Chaîne III de la Radio nationale et spécialisé dans les questions de santé, le docteur Djamila Ait Yahia a déploré également une pénurie de l’oxygène médical au niveau de son unité alors que les patients gravement atteints demandent fortement une assistance respiratoire avec de l’Oxygène à usage médical. Cette situation de pénurie porte un énorme préjudice à la santé de ces patients dont la vie est tout simplement menacée. Djamila Ait Yahia a conclu son témoignage accablant en mettant en garde contre les ravages de cette 3e vague de COVID-19. « Cette fois-ci, le virus est beaucoup plus mortel et beaucoup plus dangereux », prévient en dernier lieu la chef de l’unité COVID-19 de l’hôpital Douéra.

 

dernières nouvelles
Actualités