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samedi, avril 27, 2024

COVID-19. Plus de 139 761 cas probables n’ont pas été dépistés en Algérie tout au long de l’année 2020

Jusqu’au 31 décembre dernier, l’Algérie enregistrait pas moins de 139 761 probables qui n’ont pas été soumis à des tests de dépistage PCR pour confirmer officiellement leur infection au COVID-19. Ce chiffre a été communiqué officiellement par le dernier bulletin épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique officiel relevant du ministère algérien de la Santé. 

Ces 139 761 cas souffrent de tous les symptômes d’une infection à la COVID-19, mais ils n’ont pas été dépistés par des tests PCR ni comptabilisés dans les bilans officiels du ministère algérien de la Santé. Ces cas positifs ont été déclarés comme des “cas infectés” par la COVID-19 par le soignants dans les hôpitaux algériens à la suite d’un examen approfondi au scanner thoracique, mais sans être recensés par le ministère de la Santé parce qu’il n’y pas assez de kits de dépistage PCR afin de confirmer définitivement la positivité de ces patients. C’est l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme officiel relevant du ministère algérien de la Santé, qui confirme ces données sanitaires  témoignant des déficiences encore alarmantes du dispositif sanitaire employé par l’Etat algérien pour lutter contre l’épidémie de la COVID-19.

Personne ne sait si ces 139 761 cas probables ont été soumis à un traitement médical. En revanche, plusieurs sources médicales ont confirmé à Algérie Part que de nombreux cas hospitalisés pour des syndromes sévères de la COVID-19 étaient classés au préalable comme des « cas probables » parce qu’ils n’ont pas pu être dépistés par des tests de dépistage PCR. Ces patients n’ont jamais été comptabilisés par les autorités algériennes comme étant des personnes infectées par la COVID-19.

Ces cas probables sont appelés dans le jargon médical les cas TDM+ en référence à la tomodensitométrie, dite aussi scanographie, tomographie axiale calculée par ordinateur ou simplement scanner ou scanneur pour l’appareil qui est une technique d’imagerie médicale utilisée aussi pour détecter les symptômes de la COVID-19 au niveau des poumons des patients ou cas suspects.

Nous avons donc en Algérie au moins 139 761 personnes potentiellement infectées qui n’ont jamais été comptabilisées par les autorités sanitaires algériennes faute d’un dispositif de dépistage sanitaire conforme aux exigences et normes internationales. C’est ce qui rend la situation sanitaire très difficile à contrôler en Algérie car beaucoup de porteurs sains et asymptomatiques ne sont toujours pas identifiés faisant ainsi courir le risque de les laisser contaminer à leur tour des personnes fragiles comme les personnes âgées ou les malades chroniques et aggravant encore davantage la circulation du virus sur le territoire algérien. Si l’Algérie continue négliger l’importance du dépistage et traçage sanitaire, elle risque de subir une année 2021 encore plus compliquée que celle de 2020 sur le plan épidémiologique.

 

 

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