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samedi, avril 27, 2024

COVID-19. Les hospitalisations ont quadruplé au cours du mois de juillet : comment la 3e vague a ébranlé les hôpitaux algériens

Au cours du mois de juillet passé, les hôpitaux algériens se sont totalement effondrés face aux ravages de la 3e vague de COVID-19 boostée par le très dangereux variant Delta qui s’est propagé de façon alarmante depuis le mois de mai en Algérie. Les données officielles même si elles ne traduisent pas parfaitement la réalité chaotique vécue par les patients gravement atteints des formes les plus graves de la COVID-19, nous permettent, néanmoins, de comprendre pourquoi le système sanitaire national a été fortement ébranlé par l’affluence des nombreux patients contaminés. 

Il faut savoir qu’au cours du mois de juillet passé, les hospitalisations liées au COVID-19 ont quadruplé sur l’ensemble du territoire national. C’est le dernier rapport épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique relevant officiellement du ministère de la Santé, qui le confirme officiellement. L’INSP est un organisme chargé de mener des enquêtes sanitaires de terrain pour cerner l’évolution des épidémies qui peuvent menacer dangereusement la santé publique en Algérie.

Cette source nous apprend ainsi qu’au cours du mois de juillet dernier, la moyenne des hospitalisations a été multipliée par un facteur de 3,5. Ainsi, cet indicateur est estimé à 3 463,6 – 4 369,7 – 6 236,9 – 8 970,1 et 11 956,6 respectivement entre le 26 juin et le 02 juillet, entre le 03 et le 09, entre le 10 et le 16, entre le 17 et le 23 et, entre le 24 et le 30 juillet. Cela signifie que les hôpitaux algériens ont été totalement submergés en à peine 4 semaines. On est passé, au début du mois de juillet, de 3500 patients gravement atteints de COVID-19 jusqu’à presque 12 mille patients gravement malades à la fin du mois de juillet. C’est un record en termes d’hospitalisations des cas graves. Ces chiffres « officiels » ne prennent en considération que les patients réellement admis au sein des hôpitaux publics pour des soins intensifs en raison des formes les plus graves de l’infection à la COVID-19. En réalité, ces chiffres ne comptent pas les patients refoulés faute de places dans les hôpitaux ou les patients hospitalisés dans des conditions de fortune comme de simples chaises ou des matelas déployés dans les couloirs des structures de santé publiques.

Ces 12 mille patients hospitalisés recensés par l’INSP sont en vérité les cas graves ayant pu bénéficier d’un lit d’hôpital dans un établissement sanitaire public. Mais rien que ces chiffres officiels reflètent la gravité de la situation en Algérie car le taux d’augmentation des cas graves hospitalisés a évolué de  +26,2 % – +42,7 % – +43,8 % et de +33,3 % en suivant l’ordre chronologique. Au cours des sept derniers jours du mois de juillet, les quatre dixièmes des hospitalisations pour Covid-19 (41,5 %) se partagent entre six wilayas : Alger (moyenne de 1 634,9), Tizi Ouzou (933,6), Sétif (700,7), Blida (680,6), Tlemcen (515,0) et Bejaïa (497,0), nous apprend encore le dernier rapport de l’INSP.

Toutes les wilayas, à l’exception de Tindouf, ont enregistré une hausse des hospitalisations entre le 24 et le 30 juillet par rapport aux sept jours précédents. Certaines wilayas ont subi des augmentations totalement affolantes du nombre des cas graves hospitalisés. Preuve en est, 8 wilayas ont vu cet indicateur multiplié par un facteur de plus de 6 entre le 26 juin et le 02 juillet et, entre le 24 et le 30 juillet. Ce sont Tlemcen (multiplié par un facteur de 15,0), Aïn Defla (13,7), Laghouat (8,8), Aïn Temouchent (8,5), Relizane (6,8), Ghardaïa (6,4), Chlef (6,3) et Sidi Bel Abbès (6,1). Dans ces wilayas, les hôpitaux publics ont été totalement saturés et se sont retrouvés dans une situation incontrôlée suscitant ainsi la détresse des familles désespérées des patients gravement contaminés par le coronavirus COVID-19.

L’augmentation rapide des cas hospitalisés a eu donc raison du système de santé très fragile en Algérie. Cette augmentation des cas graves n’a pas été anticipée par les autorités sanitaires qui ont négligé la menace exposant ainsi les hôpitaux publics à ce scénario cauchemardesque qu’ils subissent de plein fouet aujourd’hui : services de COVID-19 saturés, indisponibilité des lits d’hôpitaux pour accueillir les patients, pénurie de l’oxygène médicale et des soignants en nombre largement insuffisant face à la forte affluence des patients gravement contaminés. En 4 semaines, l’Algérie a perdu le match décisif face à la 3e vague de l’épidémie de COVID-19. Va-t-elle corriger ses erreurs au mois d’août ?

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1 تعليق

  1. sacré menteur ce Zemmar, Monsieur fake news, oiseau de mauvaise augure
    Nous en sommes à plus de 14 mille patients sous oxygène à haut débit », a affirmé ce jeudi le Pr Riad Mahyaoui, chef de service réanimation au CNMS et membre du Comité scientifique de suivi de la pandémie de Covid-19.
    Oui 14.000 personnes en soins intensifs en Algérie….l’élan de soldiratié national et international a été exceptionnel
    Les algériens sont un peuple solidaire et réactif…on gagnera cette bataille si tous les citoyens acceptent les gestes barrières et le port du masque…5 millions de vaccins ont été livré en juillet et chaque mois l’Algérie en recevra la même quantité…et l’usine de Constantine démarrera la production de 2,5 millions de vaccins inchangés allah grâce à nos compétences et le soutien de nos partenaires chinois et russe …on dit merde à l’Europe aux usa et aux autres pays qui ce sont partagé toute la production mondiale et qui ont empêché leurs laboratoires d’honorer leurs contrats