Le taux de nouvelles infections au coronavirus COVID-19 en Algérie est de plus en plus élevé. Il est même beaucoup plus élevé que le taux d’incidence de plusieurs pays européens qui étaient les foyers les plus dangereux de la pandémie au mois de mars et avril derniers. Explications.
Le dernier rapport officiel du très sérieux et crédible Institut National de la Santé Publique (INSP) en Algérie nous apprend que l’Algérie enregistre depuis le 28 août dernier une incidence de 101,88 cas infectés par la COVID-19 pour 100 000 habitants. L’incidence enregistrée est de 114,57 cas pour 100 000 habitants pour le Sud, 105,99 pour le Centre, 97,78 pour l’Ouest et de 92,40 pour l’Est, soulignent ainsi le rapport de l’INSP.
Pour ralle, l’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 28 août dernier, l’INSP affirme qu’au moins 7 wilayas ont des incidences qui dépassent les 150 cas pour 100 000 habitants. Parmi elles, Blida (Centre) et Tindouf (Sud) ont des taux supérieurs à 200, avec respectivement 240,44 et 204,08 cas pour 100 000 habitants. Les autres wilayas de ce groupe sont par ordre croissant : Annaba (161,61), Sétif (163,49), Ouargla (163,88),
Tipaza (164,93) et Oran (187,15).
Le même rapport de l’INSP souligne également que jusqu’au 28 août, les taux d’incidence des quatre régions sanitaires, à savoir le centre, le sud, l’est et l’ouest, continuent de progresser depuis le 14 août dernier notamment celui de la région Sud qui dépasse le taux national (101,88 cas pour 100 000 habitants) et celui des trois autres régions, avec 114,57 cas pour 100 000 habitants versus 103,90 au 14 août.
La région Sud a atteint les 100 cas pour 100 000 habitants le 11 août ; elle est suivie par la région Centre (105,99 versus 90,85 au 11 août) et les deux autres régions Est et Ouest avec respectivement 97,78 versus 84,46 et 92,40 versus 79,80 cas pour 100 000 habitants.
Depuis le 14 août dernier, les taux d’augmentation du taux des nouvelles infections, ou ce qu’on appelle l’incidence de l’épidémie dans le langage scientifique, sont de 16,7 % et de 10,3 % respectivement pour le Centre et le Sud et de 15,8 % chacune pour l’Est et l’Ouest. Cela signifie que l’épidémie du coronavirus COVID-19 est en forte progression partout à travers le pays notamment dans les wilayas du sud.
Il faut savoir que le taux d’incidence nationale en Algérie est plus élevé que celui de plusieurs pays européens. En Algérie, le taux d’incidence est de 101,88 cas infectés par la COVID-19 pour 100 000 habitants alors qu’en France, il dépasse à peine les 92 cas infectés pour 100 mille habitants. Le taux d’incidence en Algérie est également nettement plus élevé que celui de l’Allemagne, 21 cas contaminés pour 100 mile habitants, de la Grèce, 28 cas confirmés pour 100 mille habitants, la Croatie, 88 cas contaminés pour 100 mille habitants, ou la Roumanie près de 85 cas infectés par la COVID-19 pour 100 mille habitants.
Il n’y a que l’Espagne qui fait pire que l’Algérie en Europe avec un taux d’incidence dépassant les 221 cas contaminés pour 100 habitants. Cs données démontrent clairement que l’Algérie fait encore partie des foyers les plus dangereux du coronavirus COVID-19 dans le monde.
