Les hôpitaux des wilayas du centre du pays sont en train de connaître une dangereuse augmentation des admissions en réanimation, a constaté le dernier bulletin épidémiologique de l’Institut National de la Santé Publique (INSP).
En effet, au 15 octobre, le nombre de patients hospitalisés en réanimation dans tout le territoire national est de 239 patients dont 56,5 % (135 patients) sont soignés dans les hôpitaux de la région Centre, 30,5 % (73) à l’Est, 10,0 % à l’Ouest et uniquement 2,9 % (7 patients) au Sud, nous apprend ainsi l’INSP qui a observé un pic des patients hospitalisés en réanimation le 15 octobre pour la région Centre. Le pourcentage de
patients en réanimation augmente de manière nette à partir du 01 octobre.
Dans les wilayas du centre du pays, la moyenne quotidienne des admissions dans les services de réanimation est de 4,1 % entre avril et octobre et de 7,7 % au cours des sept derniers jours. Le 10 octobre, ce pourcentage est de 8,2 %. Une hausse particulièrement importante est donc observée concernant les personnes admises en réanimation à cause des complications du coronavirus COVID-19.
L’INSP nous apprend également qu’au 10 octobre, pour toute la région Centre, le nombre total de patients hospitalisés en réanimation est de 118 dont 17,8 % sont intubés. Ce qui représente une moyenne très élevée et dangereuse pouvant aggraver le bilan des décès provoqués par la COVID-19.
Alger, Blida, Djelfa et Médéa sont les wilayas qui enregistrent le plus grand nombre d’hospitalisations en réanimation, révèle encore le dernier bulletin épidémiologique de l’INSP. En moyenne, il est de 81,1 par jour avec un minimum de 31 (en mai) et un maximum de 149 patients (le 10 juillet). Depuis le 08 août, on observe moins de 100 patients en unité de soins intensifs ; le nombre moyen a baissé à 76,6 par jour pour les dix derniers jours. Le pourcentage de patients intubés varie entre 5,6 % et 28,6 % avec une moyenne de 18,6 %. Ce pourcentage moyen chute à 11,1 % au cours des dix premiers
jours du mois d’octobre.
L’INSP souligne en dernier lieu que le nombre de nouveaux cas est en hausse depuis la fin septembre-début octobre, période qui coïncide avec un changement de température. Cette augmentation est observée principalement dans les wilayas du centre du pays notamment dans trois wilayas : Alger, Bordj Bou Arreridj et Boumerdes. « Cette augmentation est-elle liée à une hausse des infections au Sars-Cov2, à la survenue de viroses concomitantes ou à une diminution de la disponibilité des kits nécessaires à la confirmation des cas ? », s’interroge à ce propos l’INSP qui ne semble pas encore avoir identifié une réponse scientifique clairement identifiée à ce problème. Mais l’INSP convient que le plus inquiétant demeure l’augmentation du pourcentage de patients admis en réanimation pour les wilayas du Centre dans son ensemble et une augmentation de la proportion de patients intubés et de patients admis en unité de soins intensifs. La vigilance est plus que jamais de mise.
