C’est un indicateur qui en dit long sur l’ampleur dramatique de la pandémie du COVID-19 en Algérie. Au 20 juillet dernier, le nombre d’hospitalisations des patients atteints de COVID-19 a presque triplé par rapport au 21 mai en Algérie. Et c’est une étude qui a été réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui le démontre.
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 20 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP note effectivement que le taux d’hospitalisation des patients atteints de COVID-19 a triplé durant ces trois derniers mois dans notre pays. Le rapport de l’INSP explique ainsi qu’entre le 21 mai et 20 juillet, le taux d’augmentation des hospitalisations des patients de COVID-19 est de 33,9 % pour la région Ouest et de 14,2 % pour la région Sud. Pour les régions Centre et Est du pays, les hospitalisations du patients contaminés ont augmenté avec 42,2 % et 19,5 % des hospitalisations.
Au 21 mai, il y avait 4 068 patients sont hospitalisés à l’échelon national en Algérie. La part de chaque région est, par ordre décroissant, de 45,0 % – 24,7 %- 18,8 % et 11,5 % respectivement pour le Centre, l’Est, l’Ouest et le Sud. Le 20 juin, le nombre total d’hospitalisations est monté jusqu’à 7 556, les proportions des régions Centre et Sud
sont de 25,3 % et 26,8 %, avec un accroissement de 18,6 % pour le Centre et 16,2 % pour le Sud. Ces données démontrent enfin que les hospitalisations connaissent une augmentation incessante provoquant ainsi une saturation des hôpitaux algériens avec de nombreux patients qui meurent faute d’oxygène médical ou d’appareils de réanimation.
