Le cauchemar des hôpitaux saturés, débordés et totalement incapables de prendre en charge le flux incessant des patients atteints de COVID-19 se poursuit en Algérie. Et pour cause, le nombre des malades hospitalisés ne cesse d’augmenter démontre une étude qui a été réalisée sur la base d’un rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP).
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 19 juillet dernier et entièrement consacré à la situation épidémiologique liée au COVID-19, l’INSP note qu’au 19 juillet, le taux de malades hospitalisés à l’échelle nationale, est de 26,55 malades hospitalisés pour 100 000 habitants alors qu’il était de 25,01 au 13 juillet, soit une augmentation de 6,2 % en une semaine. Or, le taux régional le plus élevé est observé dans la région Ouest avec 33,37 malades hospitalisés pour 100 000 habitants. Il est suivi par celui du Centre (30,12), du Sud (25,49) et de l’Est (18,10). En termes de nombre de
patients hospitalisés un jour donné, la région Centre continue notifier le plus grand nombre avec 4 616 cas, suivie de l’Ouest (2 914), de l’Est (2 320) et du Sud (1 459).
Certaines wilayas vivent une situation beaucoup plus tendue dans leurs hôpitaux. Il s’agit essentiellement des wilayas qui enregistrent un taux dépassant les 50 cas hospitalisés pour 100 000 habitants de Khenchela (135,62 ; 657 cas), Tamanrasset (123,71 ; 300), Boumerdes (98,94 ; 1 044), Tiaret (69,82 ; 732), Médéa (61,44 ; 544) et Oran
(58,56 ; 1 083). La vigilance est plus que jamais de mise face à la propagation accélérée de la pandémie en Algérie car les hôpitaux demeurent toujours sous-équipés et désorganisés face à l’afflux incessant des patients contaminés par le COVID-19.
