Contrairement à ce que laissent entendre les autorités algériennes, l’épidémie du coronavirus COVID-19 continue de progresser sur l’ensemble du territoire national en Algérie. Et ce sont les derniers indicateurs scientifiques établis par le dernier rapport scientifique officiel et très approfondi de l’Institut National de la Santé Publique (INSP) qui le confirment.
L’INSP est l’un des rares organismes publics en Algérie qui publie des données scientifiques très fiables sur la situation épidémiologique qui prévaut dans notre pays. Et pour cause, l’Institut National de la Santé Publique a pour objet de réaliser des travaux d’étude et de recherche en santé publique permettant de fournir au ministère de la santé les instruments scientifiques et techniques nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire et de promotion de la santé publique et à leur coordination intra et intersectoriel.
Dans son bulletin sur la situation sanitaire du pays datant du 14 août, l’INSP explique qu’entre le 15 juillet et le 14 août, les taux d’incidence des quatre régions sanitaires ont
nettement progressé. Le rapport de l’INSP a relevé que les augmentations du taux d’incidence du coronavirus COVID-19 sont de 76,0 % – 74,9 % – 100,2 % et de 86,5 % respectivement au Centre, à l’Est, à l’Ouest et au Sud de l’Algérie.
Au 14 août, la région Sud enregistre le taux d’incidence le plus élevé avec 103,88 cas pour
100 000 habitants, soit un écart de 13,03 points avec le taux d’incidence de la région Centre qui est de 90,85 cas pour 100 000 habitants. La région Est déclare 10 828 cas positifs au COVID-19 soit une incidence de 84,46 cas pour 100 000 habitants.
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Les spécialistes de l’INSP ont fait remarquer que depuis le 30 mai, la région Ouest est la seule qui notifie le taux d’incidence le plus bas ; au 14 août, ce taux est de 79,80 cas pour 100 000 habitants. Ainsi, excepté à l’ouest du pays, le virus du coronavirus COVID-19 est toujours en circulation active dans plusieurs wilayas du pays.
Force est également de constater que depuis le début de l’épidémie, la région Centre enregistre le taux de mortalité le plus élevé : au 14 août, il est de 4,20 décès pour 100 000 habitants. A partir du 22 juillet, la courbe de mortalité de l’Est a dépassé celle du Sud avec un écart de 0,3 point au 14 août. A cette date, les taux de mortalité sont de 3,10 pour l’Est et de 2,80 pour le Sud.
Comme pour le taux d’incidence, depuis le 1er juin, la courbe de mortalité de la
région Ouest est la plus basse en Algérie. En tout cas, elle évolue plus lentement puisque le taux d’accroissement des nouveaux décès de la COVID-19 enregistré entre le 07 et le 14 août est de 5,0 % ; la mortalité est passée de 2,69 à 2,80 décès pour 100 000
habitants. Mais si à l’ouest du pays, la situation ne semble pas évoluer très dangereusement, ailleurs dans le pays, la situation sanitaire demeure toujours très préoccupante.
