Les hospitalisations de nouveaux patients atteints des formes les plus graves de la COVID-19 ont augmenté depuis le 10 janvier dans plusieurs wilayas du sud algérien, nous apprend le dernier rapport de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme scientifique officiel relevant du ministère algérien de la Santé et chargé de mener des enquêtes de terrain pour cerner l’évolution de l’épidémie au sein de la population algérienne.
Le dernier rapport de l’INSP souligne qu’entre les 10 et 15 janvier dernier, le nombre des patients hospitalisés pour des formes graves de la COVID-19 était de 132 patients en structures de santé. Ce nombre a ensuite augmenté jusqu’à 151 pour la semaine du 17 au 23 puis à 198 pour la semaine du 24 au 30 janvier, soit des taux d’augmentations respectifs de 14,3 % et de 31,6 %. Des proportions assez alarmantes qui devraient attirer l’attention des autorités locales pour renforcer les dispositifs sanitaires censés endiguer les dégâts de la circulation active du virus.
Au niveau de la région Sud-est composée des wilayas de Laghouat, Biskra, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, El Oued et de Ghardaïa, les experts de l’INSP ont constaté qu’au cours des trois dernières semaines du mois de janvier, le nombre moyen des hospitalisations des nouveaux cas graves de COVID-19 est passé de de 107,8 à 115,6 et ensuite jusqu’à 144,0 patients hospitalisés par jour avec des accroissements respectifs de 7,2 % et de 24,6 % .
Pour la région Sud-ouest composé des wilayas des wilayas d’Adrar, Béchar, El Bayadh, Tindouf et de Naâma, les experts de l’iNSP ont observé également une hausse du nombre moyen quotidien entre décembre 2020, avec une moyenne 20,3 hospitalisations par jour, et janvier 2021 avec une moyenne de 34,0 hospitalisations par jour, de 67,5 %.
Au cours des 20 derniers jours de janvier, ce nombre a augmenté progressivement avec 24,2 (semaine du 10 au 16 janvier), 35,3 (du 17 au 23 janvier) et 34,0 la dernière
semaine. Les taux d’accroissement entre ces semaines sont élevés : 45,9 % entre les semaines du 10 au 16 et du 17 au 23 janvier et 54,7 % entre la dernière semaine et celle qui la précède. Ces données démontrent que les wilayas du sud algérien font l’objet d’une inquiétante vague de nouvelles contaminations qui risque de dégénérer pour se transformer en un dangereux pic épidémique. Les autorités sanitaires locales doivent sensibiliser les populations locales sur la nécessité d’observer les plus strictes mesures sanitaires.
