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vendredi, mai 3, 2024

COVID-19. Algérie : le recul des hospitalisations est-il suffisant pour affirmer le recul de l’épidémie ?

En Algérie, les chiffres « officiels » dressés par les autorités sanitaires affirment clairement un recul notable du nombre des hospitalisations des cas positifs au COVID-19. Mais cet élément est-il suffisant pour affirmer avec assurance que l’épidémie est réellement en recul en Algérie ? 

Malheureusement, aucun organisme officiel ou de recherches en Algérie n’a fait des études sur le terrain pour tenter de répondre à cette question fondamentale pour le futur proche de la lutte contre la pandémie du coronavirus COVID-19 en Algérie.

Dans son bulletin épidémiologique datant du 4 septembre dernier, l’Institut national de la Santé Publique (INSP) a publié des données qui confirment le recul de l’admission dans les hôpitaux algériens des cas infectés par la COVID-19. Selon ces données, au niveau de la région Centre, le nombre d’hospitalisations a baissé en dessous de 3 000 le 11 août et en
dessous de 2 000 le 31 août ; le nombre moyen d’hospitalisations est depuis le début de ce mois de septembre est de 1 951,4 par jour.  A l’Est du pays, la diminution des hospitalisations est progressive, le nombre de patients hospitalisés est passé de 2 294 le 04 août à 1 337 le 04 septembre, soit une baisse de 71,6 % entre les deux dates pré citées.

La région Ouest observe pour sa part une tendance générale à la diminution avec quelques fluctuations. Pour preuve, le 04 août, le nombre d’hospitalisations est de 1 337, le lendemain, il passe à 1 442. Les 03 et 04 septembre, le nombre de patients hospitalisés chute en dessous de 400, il est respectivement de 481 et de 452.  Pour la région Sud, le rapport de l’INSP a  noté une baisse du nombre des hospitalisations par paliers. Le 04 août, ce nombre est de 797, il chute en dessous de 200 à partir du 03 septembre (186). Au 04 août, ce nombre est de 189.

Mais ces données sont-elles suffisantes pour confirmer un recul de l’épidémie ? Non, loin s’en faut. Pourquoi ? Parce que le nombre des contaminations est toujours en hausse dans plusieurs régions en Algérie. A titre d’exemple, au niveau des wilayas du centre du pays,  durant la semaine du 22 au 28 août, l’INSP a enregistré une augmentation du nombre de nouveaux cas hebdomadaires infectés par la COVID-19  de 30,8 %, à savoir pas moins de 1 315 cas. Fort heureusement, au cours de cette première semaine du mois de septembre, on assiste à nouveau à une baisse du nombre de cas notifiés avec 1 185 cas, soit une baisse de 9,8 %. Mais cette baisse n’affecte toujours pas la dynamique de la circulation active du virus au centre du pays.

Dans les wilayas de l’est du pays, au cours de la semaine du 22 au 28 août, l’INSP a enregistré un recul des déclarations de 25,8 %, avec 727 cas notifiés tandis que durant la
semaine du 29 août au 04 septembre, ce nombre augmente à 794, soit un taux d’augmentation des nouveaux cas de 9,2 %. Ces nouvelles augmentations des infections peuvent facilement contribuer à la détérioration de la santé publique en Algérie. C’est dire enfin que le recul des hospitalisations n’est pas un indicateur suffisamment fiable pour crier victoire contre l’épidémie de la COVID-19.

 

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