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lundi, décembre 9, 2024

COVID-19. Alger et les wilayas du centre : depuis le 7 novembre, le nombre des hospitalisations a augmenté de plus de 100 %

Les chiffres font froid dans le dos. Depuis  le 7 novembre dernier, les hôpitaux des wilayas du centre du pays notamment ceux de la capitale Alger connaissent une augmentation phénoménale des cas hospitalisés à cause des symptômes sévères du COVID-19. Le dernier rapport de l’Institut National de la Santé Publique (INSP), un organisme officiel relevant du ministère de la Santé, sur la situation épidémiologique en Algérie démontre cette sinistre réalité. 

Le bulletin épidémiologique de l’INSP nous apprend ainsi qu’il y a une progression des hospitalisations aussi bien à l’échelle nationale qu’au niveau de la région Centre. Le 07 novembre, 5 831 patients sont hospitalisés dont plus de la moitié (57,7 %) sont au niveau des wilayas de la région Centre, à savoir Alger, Blida, Tipaza, Ain Defla, Bouira, Tizi-Ouzou et Médéa ou Boumerdès. Quinze jours avant (le 24 octobre), 3 416 patients étaient hospitalisés dont 55,5 % sont au niveau du Centre.

La hausse des cas hospitalisés liés au COVID-19 au niveau national entre ces deux dates est de 70,7 %. Ce qui représente une énorme percée de l’épidémie au niveau des hôpitaux du pays qui sont, désormais, saturés et totalement dépassés.

Dans les wilayas du centre du pays, en deux semaines, ce nombre d’hospitalisations un jour donné est passé de 1 895 à 3 363, soit une augmentation de 77,5 %. Dans certaines wilayas, l’augmentation des cas hospitalisés pour des syndromes sévères du COVID-19 a battu encore de nouveaux records. Au 7 novembre dernier, dans les wilayas  Tipaza, Chlef et Ain Defla,  le nombre d’hospitalisations des cas COVID-19 a augmenté de plus de 102 % ! C’est tout simplement hallucinant et au-delà des capacités modestes et dérisoires des hôpitaux de ces wilayas. Dans les wilayas d’Alger, Blida, Médéa, Djelfa, le nombre des cas hospitalisés liés au COVID-19 a augmenté de  plus de 81,6 %.

Ces chiffres témoignent de la complexité de la réalité épidémiologique du COVID-19 en Algérie. Et jusqu’à maintenant, cette courbe des hospitalisations est en train de monter encore et encore. Les médecins ont tiré la sonnette d’alarme depuis le mois d’octobre passé, mais personne n’a daigné les écouter. Les mesures préventives sont toujours très faibles en Algérie et les capacités ridicules de dépistage des porteurs du virus empêchent les soignants d’intervenir à temps pour sauver des vies humaines et réduire la charge virale du virus.

 

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