Le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar, a limogé le mercredi 6 mai dernier Abdelghani Zeghib, président du Holding Services Parapétroliers (SPP), l’une des filiales les plus stratégiques de Sonatrach. Selon nos investigations, Toufik Hakkar a pris cette décision controversée à la suite de « fuites dans la presse ». Il a accusé ainsi Abdelghani Zeghib d’être à l’origine de ces « fuites » gênantes pour le patron actuel de Sonatrach.
Que s’est-il réelle passé ? Dans un rapport interne adressée à la direction générale de Sonatrach, Abdelghani Zeghib avait alerté sur les risques et conséquences néfastes de la réduction drastique et brutale des forages des puits de pétrole et des activités connexes. Toufik Hakkar a pris la décision de réduire le programme des opérations de forage et tous les services qui accompagnent l’exploration ou exploitation des gisements de nos hydrocarbures.
Un média électronique proche de l’ex-PDG de Sonatrach de 2015 à 2017, Amine Mazouzi, et son ancien conseiller Djamel Ould Ali, avait justement publié les détails de ce rapport dans lequel Abdelghani Zeghib tire la sonnette d’alarme sur les conséquences économiques et sociales de cette décision prise par Toufik Hakkar. « Cette décision implique la démobilisation immédiate de 50 appareils de forage. Et cette démobilisation va passer graduellement de 68 appareils actifs au mois de mars à 18 appareils vers la fin de l’année. Une première dans l’histoire de l’industrie pétrolière de l’Algérie », avait dénoncé la semaine passée ce média électronique.
Ces « fuites » ont gravement énervé Toufik Hakker qui a accusé Abdelghani Zeghib de « traitrise ». Il décide ainsi de le limoger et de le remplacer par l’un de ses plus fidèles amis pour contrôler les filiales les plus stratégiques comme l’ENTP, ENSP, ENAFOR, ENAGEO, ENGCB, ETC. Algérie Part poursuit ses investigations et reviendra sur ce dossier avec de nouvelles révélations.
