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samedi, mai 4, 2024

Confidentiel. Air Algérie : ses avions cloués au sol, mais elle continue de désigner et de payer des représentants à l’étranger

Alors que ses avions sont cloués au sol depuis plusieurs mois, Air Algérie a continué à désigner des nouveaux représentants à l’étranger pour les payer grassement alors que la compagnie est totalement étouffée sur le plan financier. 

En effet, Algérie Part a appris au cours de ses investigations que bien avant son limogeage le 9 janvier dernier, l’ex-PDG d’Air Algérie, Bakhouche Allèche, avait procédé à la nomination et désignation à l’étranger d’au moins 3 nouveaux représentants de la compagnie nationale aérienne à l’étranger. Cette décision de décision de détachement à l’étranger a été prise dans la plus grande des discrétion pour 3 personnes, a-t-on pu encore confirmé auprès de plusieurs sources concordantes.

Les « heureux » bénéficiaires de ces nominations à l’étranger sont Lyacine Amier actuel directeur du centre de contrôle des opérations au sein d’Air Algérie, un cadre dirigeant réputé  très proche de l’ex PDG Bakhouche Allèche. Lyacine Amier a bénéficié d’une nomination en Allemagne en tant que représentant général d’Air Algérie à Frankfurt.

La deuxième décision a été attribuée à Zeghlache Karima actuelle directrice adjointe à la direction de la qualité qui a été promue à l’étranger en tant que  représentante général d’Air Algérie à Londres alors que le grade de cette dirigeante d’Air Algérie ne lui permet pas d’occuper ce genre de poste. Le poste de représentant général est normalement attribué soit à un chef de division ou un directeur. La troisième décision de nomination à l’étranger a bénéficié à Dahi Massine autant que chef de service administratif et financier à la représentation d’Air Algérie en Arabie Saoudite. Selon nos investigations, Dahi Massine a d’ores et déjà obtenu « ses papiers »  et a rejoint l’Arabie Saoudite et ce malgré que la fermeture hermétique des frontières. Ce dirigeant d’Air Algérie a emprunté un vol d’une compagnie étrangère pour rejoindre l’Arabie Saoudite. Selon nos informations que nous avons pu confirmer auprès de nos sources, ce haut responsable d’Air Algérie a voyagé à bord de Qatar Airways jusqu’à Doha pour ensuite rallier Djeddah.

Il faut savoir que le salaire minimum d’un représentant d’Air Algérie dépasse les 5000 euro par mois car toutes les charges de leur installations à l’étranger comme le loyer, le logement de fonction, la voiture de service ou mêmes les frais de scolarité de leurs enfants, etc., sont assurées par les deniers provenant des caisses d’Air Algérie. Pour un simple directeur financier d’une agence Air Algérie à l’étranger, il faut compter un salaire qui dépasse également les 3500 euros par mois.

En pleine tourmente financière depuis le début de la pandémie de la COVID-19, avec des avions cloués au sol depuis la mi-mars 2020, Air Algérie ne peut clairement pas se permettre de nouvelles dépenses onéreuses en devises en cette période troublante de son histoire.

Il est à noter que les nouveaux représentants d’Air Algérie ont commencé dans la plus grande discrétion les procédures nécessaires à leur installation à l’étranger. Il est à souligner enfin que malgré les injonctions de la Présidence de la République concernant l’obligation de réduire drastiquement les dépenses en devises, Air Algérie a maintenu plusieurs de ses représentants à l’étranger alors qu’aucun avion n’a pu décoller depuis les aéroports algériens.

En effet, à Genève, à Dubai, en Egypte, à Londres, Paris, Marseille et en Belgique, plusieurs représentants d’Air Algérie sont toujours maintenus dans leurs fonctions et grassement payés en devises alors qu’ils ne font pas le moindre travail étant donné la paralysie actuelle des activités de la compagnie aérienne nationale. Comment une compagnie aérienne qui n’a pas exercé depuis plus d’une année peut envoyer toujours des expatriés à l’étranger qui ne servent à rien et qui coûte excessivement cher ? Telle est la question…

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2 تعليقات

  1. Tous les ressortissants du monde entier peuvent voyager librement, mis à part les algériens qui sont considérés comme des pariât, preuve de plus de l’incapacité et incompétence du pouvoir en place, si ce n’est de maintenir un minimum des services de transport aérien comme le reste du monde.

  2. Rappelez-vous, les services de M. Tebboune avaient annoncé tambour battant, que le Président avait ordonné la fermeture de 24 agences d’Air Algérie à l’étranger (notamment en Europe) et même, la création d’un hub international à Tam (rien que ça). Où en sommes-nous de ces décisions ?